Thème « apprentissage de la vie »
« Elle me fait un clin d’oeil, je rigole, on se comprend, on se connaît depuis des siècles. On attendait juste de se croiser un soir. Elle pose la main sur mon cou, se mord la lèvre inférieure quand je caresse du pouce les contours de son visage. Mon ventre bat la chamade tellement j’ai envie de l’embrasser. Plus qu’un centimètre avant d’atteindre sa bouche mais tout s’arrête, elle s’écarte. Elle me pousse contre le mur, retire son chapeau et me dit dans un souffle :
– Non, le cow-boy, c’est moi.
Et c’est elle qui m’embrasse.»
Pendant un concert de Ray LaMontagne, Aurélien rencontre Jolene. À part la musique, tout les oppose. Leur relation est explosive. Mais Aurélien s’en moque : avant Jolene, sa vie n’avait pas de sens.
Lorsqu’elle découvre l’étonnante lettre de Max, Flora est à la fois heureuse et troublée, elle reçoit peu de courrier depuis qu’elle est en prison… Que peut bien lui vouloir ce garçon excentrique qui semble persuadé qu’ils ont des points communs ? Que peut-il partager avec une lycéenne condamnée à six mois ferme pour avoir violemment frappé une fille qui la harcelait ? Max ne tarde pas à révéler qu’il vit lui aussi enfermé. Il a quitté le lycée après une grave crise d’angoisse, depuis, il ne peut plus mettre un pied dehors et vit retranché chez lui, avec ses livres, son ordinateur, son chat gourmet et son ukulélé. Flora et Max vont s’écrire, collecter chaque jour des choses lumineuses et réconfortantes à se dire, apprivoiser leur enfermement et peu à peu, avec humour et fantaisie, se construire une place dans le monde.
Pour écrire ce livre, Coline Pierré, alias Flora, la détenue, et Martin Page, alias Max, le reclus, se sont échangé des lettres pendant quatre mois, comme s’il s’agissait d’une vraie correspondance. « C’était une expérience passionnante et très fertile, car la surprise, la découverte de la lettre de l’autre nous donnait envie de rebondir, de nouvelles idées germaient sans cesse. »
Une expérience stimulante pour les deux auteurs qui ont d’autres projets, d’autres envies de textes à quatre mains.
Martin et ses amis se doutaient bien que cela arriverait un jour, que l’un d’entre eux finirait par se faire tabasser, simplement à cause de sa façon de s’habiller ou de ses bizarreries. Ça aurait pu tomber sur Bakary, tellement bon en maths qu’il énerve tout le monde ; sur Fred, le musicien, qui se teint les cheveux en vert ; ou même sur Martin, particulièrement doué pour l’ironie. Finalement, c’est arrivé au plus gentil d’entre eux, à Erwan, le bricoleur de la bande, dont le seul tort est de porter une cravate et des chaussures cirées.
Et c’est comme si cette agression avait blessé les trois autres. Au collège, ils deviennent encore plus distants.La moindre injustice met leurs nerfs à vif. La colère circule en eux, leur donnant une énergie folle ! Ils veulent agir, mais à leur manière… forcément particulière.
L'itinéraire d'un adolescent manipulé depuis son enfance par une sorte de secte internationale adoratrice ... du silence.
« Sa main droite tenait une arme au canon très long. Il l'a pointée sur mon bienfaiteur en aboyant cet ordre étrange :
- Pas un geste, jade !
A quoi il a ajouté, sans m'honorer du moindre coup d'oeil :
- Toi, le cireur, à plat ventre, bras et jambes écartés. Et pas de blague. Je te le conseille.
Au même moment ont retenti une série de détonations, suivies d'un grand tumulte dans les escaliers. Il y a eu des hurlements, des jurons, des appels, des chocs. Puis le silence.
La voix de mon bienfaiteur s'est élevée, d'un calme olympien, pour me dire :
- Paul, fais ce qu'il te dit.
Et, à l'adresse des assaillants :
- Messieurs, pas de cris, s'il vous plaît.»
Rue de la Tour à Paris, une fenêtre éclairée sous les toits. Derrière cette fenêtre, un homme écrit un éditorial pour le journal L’Humanité. Il s’appelle Jean Jaurès. Ses écrits, ses prises de position, son désir profond de changer le monde l’ont mis en danger d’être assassiné. Le peuple de Paris a juré de le protéger. Ils sont jeunes ou vieux, ils s’appellent Suzanne, Lucien, Mallavec, Paul.
En cette fin du mois de juillet 1914, ce peuple-là ne veut pas de la guerre, et personne n’y croit vraiment. Paul a 15 ans, et son esprit est dévoré par l’amour fou qu’il éprouve pour Madeleine, une jeune fille de la bourgeoisie à qui il n’est pas censé adresser la parole.
Ce soir-là, rue de la Tour, en gravissant les marches qui mènent à la chambre de Jaurès, Paul ignore que cet homme va non seulement lui accorder sa confiance, mais devenir le confident de son secret, et lui donner la force de changer son destin.
Tout est parti d'une case de formulaire que Marin n'arrivait pas à remplir… Comment pourrait-il savoir quels sont ses antécédents médicaux alors qu'il ne connaît pas ses parents ? Enfin… ses parents biologiques. Marin est un enfant de la PMA. Il est né en 2016 grâce à un double don de sperme et d'ovocytes. Maintenant qu'il a dix-huit ans, il est en âge de consulter son dossier de naissance et d'apprendre l'identité des donneurs. Mais en a-t-il vraiment envie ? Et surtout est-ce le bon moment d'enquêter sur son passé alors que le présent lui tend les bras ? Paris où il vient de s'installer, ses études de cinéma, les rencontres inattendues dans les cafés… Mais le hasard est moqueur et les coïncidences parfois obstinées. Marin va devoir l'ouvrir, ce dossier.
La première fois que Louis a vu Mona, c’était à la crèche et elle lui a jeté son hochet à la tête. Il a pleuré, mais il a continué à jouer avec elle.
Douze ans plus tard, rien n’a vraiment changé : Mona continue à le mener par le bout du nez. Louis ne s’est jamais plaint, jusqu’à aujourd’hui. Elle ne l’a pas appelé comme promis, et Louis en a fait une maladie. Il découvre alors qu’il est fou, amoureux fou de son amie d’enfance. Mais ça ne peut plus durer, il décide d’arrêter de souffrir.
À partir de maintenant, Louis sera un mec cool, le genre lointain, voire un peu hautain, celui que rien n’atteint. Le genre dont toutes les filles tombent amoureuses…
À quatorze ans, Matt est un Seigneur de la drogue. Après la mort d’El Patrón dont il était le clone, l’adolescent a hérité d’Opium, un pays créé de toutes pièces entre les États-Unis et le Mexique pour y développer la culture du pavot et fournir en drogue les trafiquants du monde entier. Aujourd’hui, tous s’attendent à le voir suivre les traces de l’ancien Seigneur d’Opium, dont il partage l’identité, l’ADN et peut-être davantage…
Pourtant Matt a d’autres ambitions. Il compte en finir avec la culture de la drogue et libérer les eejits, ces clandestins transformés en esclaves-zombies programmés pour travailler sans relâche dans les champs de pavot. Mais avant d’y parvenir, il doit apprendre à se faire respecter et tenir à distance les autres Seigneurs de la drogue prêts à fondre sur son territoire, comme le terrifiant Glass Eye Dabengwa.
Quitte à suivre les conseils que lui murmure à l’oreille une voix familière, celle d’El Patrón, comme revenu d’entre les morts…
Je vis à Boise (prononcer «boy-zee»), dans l’Idaho, l’Etat le plus ennuyeux des États-Unis, et je travaille dans un fast-food. Tout le monde me dit que je ferais mieux d’aller à l’université, mais pour l’instant, je préfère ça. C’est reposant, faire des hamburgers : des vacances pour le cerveau. Et puis, il y a Paul. En rentrant, un soir, je m’inscris à des cours de français, comme ça, un coup de foudre. Mais chez moi, la nouvelle est mal accueillie. La peur que je devienne snob, sans doute. Mais je sens qu’il y a autre chose, quelque chose de bien plus profond...
Dans la vie il faut se battre. Zoé le sait bien en arrivant dans ce nouveau lycée, avec tous ces nouveaux camarades. À chacun ses manières de se réaliser, contre ses parents, contre la maladie, contre soi-même parfois. Et à chacun ses instruments : un appareil photo pour capter la beauté du monde, un ukulélé pour l’enchanter, un skateboard pour le parcourir. Mais seul, c’est toujours plus difficile. Pour Zoé, le moment est venu de jouer collectif.
Pauline est une lycéenne du genre hautain, qui n’aime rien ni personne, et s’ennuie dans les bras d’un garçon, puis d’un autre, jusqu’au jour où elle rencontre Zoé. Inséparables, elles disent du mal des autres à loisir et cultivent leur supériorité. Un jour, leur enseignante d’anglais leur parle du séjour à l’étranger que les élèves feront l’été suivant, et leur signale que chacun devra suivre une préparation organisée par l’association Pour l’Avenir Tous Ensemble, la PÂTE. Les deux amies se plient bon gré malgré à cette obligation et, à leur grande surprise, se retrouvent sous la coupe de ce qui ressemble à une secte farfelue.
Après la mort de son ami le plus proche durant l’été 1968, Meryl Lee Kowalski part pour la St. Elene’s Preparatory Academy for Girls, où elle s’efforce de s’adapter aux traditions du vénérable pensionnat et à une structure sociale fortement axée sur les étudiantes issues de milieux aisés. Dans une histoire parallèle, Matt Coffin s’est retrouvé sur la côte du Maine, près de St. Elene’s, avec une taie d’oreiller pleine d’argent dérobée au chef d’un gang criminel, craignant la poursuite implacable et destructrice de ce dernier. Les deux jeunes gens se débarrassent peu à peu de leur solitude, trouvant un moyen d’espérer et de se trouver l’un l’autre.
Pour Antoine et ses amis, l'été qui commence sépare les années lycée de l'entrée à l'université. Si tous (Mehdi, Hannah, Alice) savent déjà ce qu'ils vont faire, ce n'est pas son cas. En pleine incertitude, y compris familiale — car sa mère a un nouveau compagnon qui ne lui plaît guère —, Antoine broie du noir depuis qu'Hannah et lui ont rompu. Faute de mieux, entre deux fêtes trop arrosées, il se console dans les bras d'une jolie blonde et accepte un petit boulot dans une maison de retraite.
Mais le temps presse, et il faudra bien qu'il décide ce qu'il veut faire de sa vie, avec ou sans Hannah.
« Je suis au pain », c’est le mot banal que Pauline trouve sur la table en se levant ce matin-là. Tout dans son corps lui crie que quelque chose ne va pas. D’abord, on ne met pas autant de temps à aller chercher le petit déjeuner. Et puis, il y a Émilien qui ne se lève pas. Et qui, une fois sur la plage, flirte avec le danger. Vingt et une heures, c’est le temps que va mettre la mère de Pauline et d’Émilien pour revenir ; vingt et une heures, c’est aussi le moment charnière où une jeune fille pleine de doutes apprend à faire confiance à la vie.
Quelle joie pour Jean-Minet d’aller pêcher avec son meilleur copain en ce premier jour d’été. Minouche et la bande des petits, eux, ont mieux à faire : partir à la conquête du monde, et construire un bateau. Mais la rivière leur réserve un tout autre programme.