Thème « antisémitisme »
Pepicek et Aninku doivent aller à la ville chercher du lait pour leur maman malade. Mais les deux enfants n'ont pas un sou ; ils n'ont que leur seau vide. Comment faire pour gagner de l'argent quand on est un petit enfant ? Sur la grand-place, un horrible bonhomme chante une affreuse chanson en s'accompagnant à l'orgue de Barbarie. C'est Brundibar. Tous les adultes autour de lui applaudissent et lancent des pièces. Chantons, nous aussi, se disent Aninku et Pepicek, nous serons bientôt assez riches pour acheter du lait. Mais Brundibar n'est pas d'accord. Et Brundibar est un tyran. Il ne suffit pas d'être deux pour s'attaquer à un mal si grand. L'affreux bonhomme les gronde, puis les chasse. Pepicek et Aninku se réfugient dans une ruelle sombre. Ils n'ont plus d'espoir. Quand soudain, un oiseau qui parle et un chat, tout aussi bavard, leur expliquent qu'ils doivent demander de l'aide. Tous les écoliers répondent à l'appel et, ensemble, chantent une berceuse pour les passants. La chanson est si douce que tout le monde donne de l'argent. Tout le monde sauf Brundibar, évidemment ! À BAS BRUNDIBAR !
Cet album marquant est adapté d'un opéra écrit dans le ghetto de Terezin.
Lieneke avait six ans quand la Seconde Guerre mondiale a éclaté en Hollande. Cette fillette juive a dû se cacher, changer d’identité et être séparée de sa famille pour survivre. Afin de rassurer sa petite Lieneke, son papa lui a envoyé neuf ravissants carnets illustrés et calligraphiés. Ils auraient dû être détruits mais ont été miraculeusement conservés : les voici réunis dans leur présentation d’origine.
L’histoire de Lieneke est vraie, ses carnets ont existé et les originaux sont conservés en Israël. Agnès Desarthe a découvert leur existence lors d’un séminaire organisé dans ce pays au sein du kibboutz qui abrite le musée du Ghetto de Varsovie :
« L’organisatrice, qui savait que j’écrivais des livres pour enfants, me les a montrés et m’a demandé si je pensais qu’on pourrait en faire un livre.»
« J'ai compris que j'étais vieux le jour où je me suis retrouvé dans la vitrine d'un antiquaire. J'ai été fabriqué en Allemagne. Mes tout premiers souvenirs sont assez douloureux. J'étais dans un atelier et l'on me cousait les bras et les jambes pour m'assembler... »