Thème « amour »
Mark Rochester, le chanteur de Red Heaven, enregistre son prochain album dans une ferme de la campagne toscane, avec une nouvelle bassiste dans le groupe : Anna. Bientôt, il apprend que la jeune femme est également contrebassiste dans un orchestre classique, et, durant les temps morts de l’enregistrement, elle lui raconte la grande et la petite histoire de cette musique jugée plus noble que le rock, telle une Shéhérazade moderne. Mark comprend alors que la musique forme un tout, une continuité, mais surtout il tombe amoureux d’Anna. Des sentiments qui sont – peut-être – réciproques.
Réussir, faire fortune, se hisser au plus haut… Lorsqu’il débarque à Paris, en 1880, Georges Duroy n’a que cette idée en tête. Mais comment faire ? La haute société, avec ses soirées mondaines, ses intrigues, ses hommes de pouvoir, ses femmes élégantes et influentes, rien de tout cela n’est à la portée d’un petit employé de bureau tel que lui. Il erre sur les boulevards, les poches vides et la rage au coeur. Lui qui « crève de faim » tordrait volontiers le cou de tous ces bourgeois repus et tranquilles qui se pavanent aux terrasses des cafés et dont la vie semble si facile…
Jusqu’au jour où ses pas croisent ceux de Forestier, un ancien camarade de régiment marié, journaliste et jouissant d’une « belle situation ». « Vois-tu, mon petit, assure Forestier, tout dépend de l’aplomb, ici. Il faut s’imposer et non pas demander. » Quant aux femmes, ajoute-t-il, « c’est encore par elles qu’on arrive le plus vite ». Deux conseils que Duroy ne risque pas d’oublier, d’autant que, pour « arriver », il est prêt à tout. Même au pire.
Guy de Maupassant : « J’ai voulu simplement raconter la vie d’un aventurier pareil à tous ceux que nous coudoyons chaque jour dans Paris, et qu’on rencontre dans toutes les professions existantes. […] J’ai soin de dire qu’il ne sait rien, qu’il est simplement affamé d’argent et privé de conscience. Je montre dès les premières lignes qu’on a devant soi une graine de gredin, qui va pousser dans le terrain où elle tombera. […] Il n’a aucun talent. C’est par les femmes seules qu’il arrive. […] De quoi se plaint-on ? De ce que le vice triomphe à la fin ? Cela n’arrive-t-il jamais et ne pourrait-on citer personne, parmi les financiers puissants, dont les débuts aient été aussi douteux que ceux de Georges Duroy ? » Lettre au rédacteur en chef de Gil Blas, publiée le 7 juin 1885.
La lecture d’une oeuvre de Guy de Maupassant figure au programme des classes de quatrième.
Le jour, Rose est la Miss France des filles bizarres. Une solitaire avec des idées pas claires, tortueuses. Une raconteuse aussi, avec son sac sans fond d’histoires débordantes de poésie, pour mieux cacher son secret. Car la nuit, Rose grandit. Son frère, Nathan, a des araignées sur les poumons. Il va mourir. Il n’y a plus rien que cette idée. Et la colère. Rose se déteste. Rose déteste cette absence d’éternité. Rose déteste les jours et les nuits. Nathan, lui, voudrait aimer, une fois. Rose n’y pense même pas. Elle se sent vide, abandonnée, prisonnière.
Mais un jour, elle croise la route d’un certain Zeus. Il est bizarre, avec ses phrases hameçons qui se plantent dans les coeurs. Il a une soeur Iris, belle et libre, de l’âge de Nathan. Il lui parle, il l’écoute.Tout se bouscule. La vie reprend. Des mots bleus pour des peaux tristes et blanches. Cela pourrait être un poème de Rose. C’est demain.
Jocelyn Brouillard, 16 ans et demi, boursier, français, débarque un soir d'automne de 1948 à la pension Giboulée. C'est une erreur, un parfait malentendu. Il est à New-York et on l'a pris pour une demoiselle à cause de son prénom. Car la Pension Giboulée est une de ces boarding houses exclusivement réservées aux jeunes filles qui veulent demeurer à l'abri des loups de Wall street et de la 42ème Rue. La gente masculine y est résolument interdite. Heureusement, Jocelyn joue très bien du piano...
Venues de tous les coins d'Amérique, ces jeunes filles rêvent de conquérir la grande ville, de voir leurs noms en haut des théâtres de Broadway. A Giboulée, elles sont au nombre de 6.
Il y a Chic qui fait des publicités pour du shampooing aux œufs très rose, ou pour des soupes Campbell's avec de la tomate très rouge qu'elle déteste, et qui se fait offrir des chausse-pieds par ses nombreux soupirants... Il y a la baroque Ursula, qui chante à la radio, Etchika qui conduit une voiture au prénom de femme fatale... Et comme si ce n'était pas assez, dans la maison juste à côté habite Dido, une collégienne qui a des problèmes avec le FBI. Et que diraient leurs logeuses, la respectable Mrs Merle et son dragon de soeur, si elles apprenaient que, derrière ses lunettes de fille sérieuse, l'énigmatique Manhattan donne de mystérieux rendez-vous à des messieurs dans les bars à Greenwich Village, ou que Page aux charmantes tresses blondes est amoureuse de celui qu'il ne faut pas ? Enfin, il y a Hadley, qui vend des doughnuts le jour et des allumettes le soir, et qui est peut-être la plus insaisissable de toutes. Hadley est la fille chanceuse qui a un jour dansé avec Fred Astaire... Oui, l'immense Fred Astaire ! Mais alors pourquoi a-t-elle subitement arrêté la danse ?
Ce diptyque doit son titre au Broadway Limited, le train fabuleux et mythique qui reliait Chicago à Pennsylvania Station au centre de New York... Car ce roman prend aussi le train.
BROADWAY LIMITED conte la découverte, par un jeune Français, de l'American way of life dans le New-York de l'immédiat après-guerre, sa vitalité, son énergie, le jazz, le swing, Broadway, la pizza, la radio, ses tempêtes de neige renversantes, le base ball... Mais aussi ses phobies, le début de la guerre froide, la chasse aux sorcières, la ségrégation...
Janvier 1949. Six. Elles sont six à souffler sur leurs doigts quand le brouillard s’attarde sur New York. Avant de se réchauffer dans la cuisine de l’honorable pension Giboulée, où elles partagent aussi leurs rêves fous, leurs escarpins trop pointus et quelques pancakes joufflus. Un jour, elles seront comédiennes ou danseuses, et Broadway sera à leurs pieds. En attendant, Hadley, Manhattan, Page, Chic, Etchika et Ursula courent les théâtres, les annonces, les auditions, les cachets – New York est une ville fabuleuse à condition d’avoir des sparadraps dans son sac. Elles ont 19 ans ou à peine plus, et elles donneraient tout pour réussir, elles qui n’ont rien, en dehors de leur talent. Cela peut-il suffire dans cette Amérique d’après-guerre qui ne fait pas de cadeau ? Pas sûr. Mais si elles n’y croient pas, si elles n’y croient pas scandaleusement, qui y croira ?
Chloé a une hanche qui se bloque à cause d'un petit bout d'os mort. Antoine a un doigt retourné, plié en deux pendant un cours de tennis. Les voilà qui partagent la même chambre d'hôpital, un soir d'hiver, avant leurs opérations respectives. Leurs regards se croisent, s'attrapent, se reconnaissent. Très vite, ils se découvrent un autre point commun. Ils sont tous deux orphelins de père, et un peu morts depuis, à l'intérieur. Il neige sur le fleuve. La nuit est éclairée par des cracheurs de feu. Antoine a envie d'entraîner Chloé. Chloé a envie de se laisser entraîner par Antoine. Ce qu'ils vont partager, cette nuit-là , c'est bien plus qu'une chambre d'hôpital, bien plus que des souvenirs de blessures, bien plus que la peur du lendemain.
Simon vient de déménager à Paris. Il a quitté la banlieue verte et paisible pour intégrer le lycée. Une nouvelle vie commence, mais la précédente n’est pas tout à fait terminée. Il ressent le manque des lieux de l’enfance : la maison, les arbres, l’étang où il allait pêcher avec son frère, et la douceur de ces moments. La douceur, à présent, il la trouve auprès de Léa. Ses yeux qui changent de couleur, sa fragilité, l’impression qu’il a de la connaître et qu’elle lui échappe à la fois : une histoire pourrait naître entre eux. Jusqu’à ce qu’apparaisse la flamboyante Léonore…
Librement inspirée de la vie de Savinien de Cyrano de Bergerac (1619-1655), Cyrano de Bergerac est représenté pour la première fois le 28 décembre 1897. Edmond Rostand qualifiait sa pièce de « comédie héroïque ». Car Cyrano est un héros, un mousquetaire intrépide, dont la vie s’organise autour des valeurs de l’amour et de l’honneur. Amoureux de Roxane, il n’ose se déclarer, car elle est belle et il est laid (à cause de son fameux nez !). Alors, par amour, il va protéger Christian, son rival, allant jusqu’à l’aider à séduire Roxane (sous un fameux balcon !).
Comment ne pas être séduit par ce personnage à la fois soldat, musicien, astronome et poète, qui improvise l’amour sous les balcons, tire son épée pour l’honneur, se sacrifie pour son ami et signe toutes ses actions de poésie et de panache ?
C’est un lit vertigineux, sur lequel on a empilé une dizaine de matelas. Il trône au centre de la chambre qui accueille les prétendantes de Lord Handerson. Le riche héritier a conçu un test pour choisir au mieux sa future épouse. Chaque candidate est invitée à passer une nuit à Blenkinsop Castle, seule, dans ce lit d’une hauteur invraisemblable. Pour l’heure, les prétendantes, toutes filles de bonne famille, ont été renvoyées chez elles au petit matin, sans aucune explication. Mais voici que Lord Handerson propose à Sadima de passer l’épreuve. Robuste et vaillante, simple femme de chambre, Sadima n’a pourtant rien d’une princesse au petit pois ! Et c’est tant mieux, car nous ne sommes pas dans un conte de fées mais dans une histoire d’amour et de sorcellerie où l’on apprend ce que les jeunes filles font en secret, la nuit, dans leur lit…
Lui rêve à un enfant, il y pense tout le temps, il le voit partout. Il lui en parle à Elle. Un enfant ? Un bébé ? Tu es fou ! Pourtant, elle accepte, pourtant, ils le font. Et voici qu'elle l'attend. Mais lui aussi, le futur papa, il attend son bébé au moins autant qu'elle. Il le dit à tout le monde, au voisin, au passant, au docteur. Il croit même que le bébé est dans son ventre à lui. Il ne faut pas croire ce que l'on raconte : ce ne sont pas seulement les mamans qui portent les enfants.
Volga guette chaque année l’apparition des loups. Elle habite à l’écart d’un village, dans une vallée entourée de montagnes et de forêts. Dès que les loups sont là , elle le sait... Il lui faudra plus de temps pour apprendre la rumeur qui bouleverse le village : on parle de l’arrivée du nouveau propriétaire de la scierie, avec sa fille adolescente. On raconte qu’il va licencier du personnel. Licencier ? Alors que tous les habitants dépendent de la scierie ? La révolte gronde. Ne pouvant s’en prendre au patron, c’est à Madeline, sa fille, que les ados vont s’attaquer. Sauf Volga. Volga, qui est attirée aussi bien par la nature que par les livres, par les garçons que par les filles. Et qui se demande quel secret peut cacher cette étrange Madeline aux yeux de louve.
Bienvenue chez moi, Chrissie Jones. Mon pauvre papa pasteur, ma petite maman et mes deux foutus frères, mes cours de français, mes 13 ans et les copines qui vont avec, toutes s’impatientant de rencontrer le prince charmant. Damnit. Bienvenue à Sioux Falls, Dakota du Sud. Ses légendes indiennes, ses deux cents églises, ses phénomènes bizarres, et son bal de la pureté, au cours duquel les jeunes filles doivent promettre à leur père de rester chastes jusqu’au mariage. Ha ha ha. Oui, bienvenue dans ce trou perdu. Dieu merci, il est possible que j’ai quelques pouvoirs, susceptibles de vous étonner.
Avoir un coin à elle, rien qu’à elle, Ruby en rêvait. Alors, pourquoi ne pas annexer le cagibi, tout près de son lit ? Adossée à la planche à repasser, à l’abri de sa chipie de sœur, elle peut enfin lire, écouter de la musique, chiller… Sauf ce soir ! A peine installée, Ruby a senti une bourrasque et s’est retrouvée assise au bord d’une clairière. Comment ? Mystère. Si c’est un rêve, c’est hyper réaliste. Ça sent bon par ici, un parfum de fleurs invisibles et de feuilles fraîches. Ruby aperçoit même, à côté d'une jolie maison éclairée par la lune, un garçon et une fille qui s’embrassent comme s’ils étaient seuls au monde. D’ailleurs ils le sont puisqu’elle n’appartient pas à leur monde. Car elle va bien finir par se réveiller, non ?
Clarisse voudrait tout simplement être une autre. Depuis que sa mère a quitté la maison, elle vit avec son père. Mais toutes les larmes qu’elle a versées n’ont pas réussi à effacer les souvenirs des jours heureux. Son père a beau se réfugier dans le travail et multiplier les rencontres pour se sentir moins seul, elle voit bien qu’il est triste. Tout comme elle. Et ça fait mal. Heureusement, c’est la rentrée en première et Clarisse retrouve Elsa, sa meilleure amie. Elsa, la confidente, celle qui l’a soutenue pendant les moments difficiles, vient de repérer un nouveau au lycée et n’a pas l’intention de le laisser filer. Le bel inconnu s’appelle Julien, et adore la poésie et le jazz. Sauf qu’en croisant son regard bleu émeraude, Clarisse se sent bouleversée comme jamais. Mais a-t-elle le droit d’aimer et d’être aimée, sans trahir son amie ?
Branle-bas de combat : le gouvernement veut supprimer trois mille postes d’enseignants. Les professeurs se mettent en grève, les élèves se mobilisent. Pour organiser leur action, Antoine et ses amis se retrouvent au Potemkine, un café proche du lycée.
Il y a là Alice, la plus déterminée. Fred et Guillaume, à la manœuvre. Mehdi, qui pense surtout aux filles. La jeune Charlotte, avec ses cheveux roses et sa candeur. Et Hannah, si belle et inaccessible.
Déterminé dans ses revendications mais en proie à des émotions contradictoires, Antoine doit maintenant confronter ses désirs à l’ordre des choses.
Un centre communautaire à l'abandon dans la banlieue. Sur la scène pourtant quelqu'un a construit un décor de conte de fée. C'est Gideon. Il se croit seul mais Kirsty entre. Elle est en tenue de fête. Dès qu'elle voit Gideon, elle se montre agressive. Tous les deux ont quinze ans et se reconnaissent sans s'être jamais rencontrés. Gideon a connu la misère, n'a pas de père et une mère complice qui a bercé sa vie de contes. Kirsty avait une mère adorée mais elle est morte et son père s'apprête à en épouser une autre. Elle ne le supporte pas. Pourtant Gideon l'aidera à traverser sa douleur, et en l'aidant, c'est la sienne qu'il métamorphose.















