Thème « amour »
Une nuit, dans la campagne de Toscane, sur la table d’une demeure crasseuse, un grand pantin de bois s’éveille à la vie. Voilà Fantoccio soudain tiré du néant et doté des facultés de penser, de ressentir et d’agir. Magie ! C’est Giuseppe Taddei, dit Geppetto, qui en a décidé ainsi. Lui, le maître marionnettiste sans le sou, pourra alors proposer un numéro extraordinaire et faire enfin fortune. Fantoccio est donc né sous le signe du mensonge. Mentir, mentir… Pour exaucer le rêve du maître, il faut apprendre à jouer le pantin, à tromper le monde dans l’artifice des fils et à tous les instants du quotidien. À n’être qu’une chose ! Mais il y a la vie, la force de la vie. Mais il y a la ville de Sienne, qui bouillonne, qui appelle. Sienne et ses basfonds, ses petites crapules, ses mystères, ses rites, comme le Palio, cette course de chevaux. Il y a aussi la musique, les livres, le théâtre. Et surtout, il y a la belle Livia, qui danse avec Fantoccio sur scène. Jusqu’où tiendra le mensonge ? Comment s’empêcher de vivre ? Comment contenir cette voix qui dit, chaque jour un peu plus fort, « je suis un homme » ?
Gilles Barraqué revisite Les Aventures de Pinocchio, texte « trouble et subversif », en hommage à son créateur Carlo Collodi, et bien loin de la version animée de Walt Disney.
Dans son roman, cet ancien musicien de rue célèbre aussi le théâtre et la commedia dell’arte.
Mohammed-Ali et sa bande sont en terminale. Margaux quitte sa banlieue pour intégrer un lycée du centre parisien : elle se confronte à l’écart de niveau de vie, au milieu social dans lequel évoluent ses nouveaux camarades. Sa banlieue lui manque, son amitié avec Lina est bousculée. Zako poursuit sa formation dans les montagnes du Jura. Aimée a interrompu sa formation au centre de foot de Marseille pour venir prendre soin de sa mère malade et de sa soeur à la maison. Sara met fin à sa relation avec Mohammed-Ali, qui croyait que c’était pour la vie. Il se rapproche d’Aimée… Ilyès va-t-il se sortir du trafic de drogue pour être irréprochable aux yeux de Mariama ? Sofiane sera-t-il pris dans l’engrenage de la violence qu’il a lui-même déclenchée ? Dans la rue, sur les ronds-points, les Gilets jaunes bloquent le pays. La société bouge, se révolte, et interpelle les jeunes adultes qu’ils sont devenus.
« De grandes espérances est tout à la fois une histoire d’amour et un thriller, une comédie sociale et un roman populaire. On y trouve tous les ingrédients qu’on associe au nom de Dickens : un petit orphelin martyrisé, une mystérieuse fortune ou un homme de loi tortueux, mais aussi, plus insolite, un narrateur, Philip Pirrip, dit Pip, antihéros à l’humour acidulé, et qui peine à grandir tout au long de cette éducation sentimentale à l’anglaise.
Mon travail d’adaptatrice a été celui que je faisais quand je lisais Dickens à voix haute à mes enfants, et que Dickens pratiquait lui-même sur ses oeuvres quand il devait les lire en public. J’ai ôté au récit ses longueurs et ses redondances, j’ai donné aux personnages et aux phrases même cette netteté qui fait que les choses vous sautent aux yeux, que ce soit la terrifiante rencontre du petit Pip avec le forçat évadé au milieu des tombes du marais ou l’apparition spectrale de Miss Havisham, la fiancée trahie qui n’a plus jamais quitté sa robe de mariée. J’ai souhaité que De grandes espérances soit illustré comme l’étaient tous les romans de Dickens à leur parution. Les aquarelles de Philippe Dumas seront pour le lecteur autant de fenêtres ouvertes sur ce monde contrasté qui envoûta mon imagination quand j’avais seize ans, la Merry England des tavernes, des braves gens et des cottages fleuris, et l’Angleterre crépusculaire des écluses noyées sous la pluie et des bas-fonds de Londres à l’ombre du gibet d’Old Bailey.»
Marie-Aude Murail
Heathcliff, enfant trouvé, a grandi en valet de ferme dans une famille de la campagne anglaise. Il éprouve un fort penchant pour Catherine, la fille de la maison. Celle-ci n’est pas insensible à son charme, mais choisit, le moment venu, d’épouser plutôt un garçon « de son rang », et riche par surcroît. Histoire banale. Seulement voilà : elle se déroule à une époque où la sévérité des moeurs se conjugue à la résistance des hiérarchies sociales pour exacerber la révolte de l’amoureux déçu. L’affaire tourne au drame, avec des conséquences terribles. Obsédé par un sentiment d’injustice et par son besoin de revanche, Heathcliff, nature violente, démontre une brutalité de réaction dont la charge explosive va produire autour de lui les effets meurtriers d’une bombe à fragmentation. Le tableau des ravages accomplis – désolant champ de ruines – nous est brossé par une jeune romancière qui mourra à vingt-neuf ans sans être, pour ainsi dire, jamais sortie de chez elle. D’où Emily Brontë tenait-elle sa science du désastre ? C’est l’un de ces mystères biographiques qui font le charme de la littérature.
Heathcliff, enfant trouvé, a grandi en valet de ferme dans une famille de la campagne anglaise. Il éprouve un fort penchant pour Catherine, la fille de la maison. Celle-ci n’est pas insensible à son charme, mais choisit, le moment venu, d’épouser plutôt un garçon « de son rang », et riche par surcroît. Histoire banale. Seulement voilà : elle se déroule à une époque où la sévérité des moeurs se conjugue à la résistance des hiérarchies sociales pour exacerber la révolte de l’amoureux déçu. L’affaire tourne au drame, avec des conséquences terribles. Obsédé par un sentiment d’injustice et par son besoin de revanche, Heathcliff, nature violente, démontre une brutalité de réaction dont la charge explosive va produire autour de lui les effets meurtriers d’une bombe à fragmentation.
Le tableau des ravages accomplis – désolant champ de ruines – nous est brossé par une jeune romancière qui mourra à vingt-neuf ans sans être, pour ainsi dire, jamais sortie de chez elle. D’où Emily Brontë tenait-elle sa science du désastre ? C’est l’un de ces mystères biographiques qui font le charme de la littérature.
La lecture des Hauts de Hurle-Vent figure au programme des classes de quatrième.
Pendant longtemps, Cleveland a été un berceau du rêve américain. Elle a attiré les plus grandes industries, et tous ceux qui espéraient la prospérité, ou une vie meilleure. Dans le quartier du Slavic Village se regroupaient ceux qui venaient d’Europe de l’Est.
Mais en 2008, le rêve a fait long feu. La pollution, le chômage, la faillite et surtout la crise du logement se sont installés à Cleveland. Le Vaste Bordel a débuté. Ceux qui en avaient les moyens sont partis ; ceux qui restent n’ont pas eu le choix. Anna, Elijah et d’autres ont toutes les raisons de fuir ces ruines de l’argent et de la compétition. Ils trouvent refuge dans un lycée à l’abandon. Quand tout s’écroule autour d’eux, quand tout se ligue contre eux, ils doivent reconstruire sur de nouvelles bases le monde qui sera le leur.
Depuis leur retour d’un séjour linguistique en Angleterre, les relations entre quatre adolescents ont changé. Steph reçoit par la poste d’étranges cadeaux dont il feint d’ignorer la provenance. Fred ne le croit pas, le provoque, lui tend un piège. Entre ces deux-là, la tension monte. De son côté, Anne n’est plus amie avec Karen et s’isole. Devant son miroir, elle tente de se reconstruire. Comment en sont-ils arrivés là, tous les quatre ?
Stella et Adèle ont 17 ans. Elles vivent dans le nord de la France. Leur vie est à l’image d’un ciel gris, plombé. Tous les jours, elles se retrouvent sur le toit-terrasse d’un immeuble. Stella compte les fenêtres allumées, observe les gens qui passent, qui vivent, qui courent. Adèle attend que son fiancé l’appelle. Chacune d’elles, pour échapper à son histoire, invente les histoires des autres, histoires d’amour, de trahison, de solitude, histoires de haine. C’est ainsi qu’elles imaginent leur vie d’adulte. Elles n’en veulent pas.
« Longtemps, j'ai fait des cauchemars, je me réveillais en hurlant, trempé de sueur; alors, j'ai appris à tutoyer les fantômes. » La journée aussi, les fantômes viennent hanter Balthazar. Ainsi, quand Jeanne le réveille, il revoit les yeux de Laure. Dans les bras de Laure, il pense à Valentin. Devant Valentin, il se rappelle le goût des lèvres de Jeanne. Alors, pour échapper à ses fantômes, Balthazar court. Pour fuir la solitude sur le quai d'une gare, au milieu de ces gens inconnus qui semblent ne pas exister, Balthazar court. Mais ce jour-là, à la manif des lycéens, alors que les C.R.S. s'apprêtent à charger, une main se tend... Et Balthazar court...
Jane Eyre, une jeune orpheline d’une dizaine d’années, est recueillie par une tante acariâtre qui la transforme vite en Cendrillon. Traitée comme une domestique, en butte aux brimades et aux humiliations, Jane se rebelle et est envoyée dans une pension où elle finira par devenir professeur, avant d’entrer comme préceptrice au manoir de Thornfield, sous les ordres de l’inquiétant et fascinant M. Rochester. Mais le manoir et son maître recèlent un terrible secret… Coups de théâtre, rebondissements inattendus, hurlements de rire terrifiants dans un manoir hanté par une présence menaçante et cachée, incendies criminels, histoire d’amour maudit, fuites éperdues dans la lande ont assuré à Jane Eyre un succès immédiat et durable.
« À quel moment t’as du courage, hein ? À quel moment tu prends des risques ? Si j’étais pas amie avec toi, tu serais complètement paumée ! J’ai pitié de toi, tiens ! » Sous la violence de l’attaque, Bérénice a préféré s’enfuir. Mais elle doit admettre que sa meilleure amie, Ménine, a visé juste. Bérénice sait qu’elle n’est pas sociable et plutôt solitaire, le genre de fille qui n’a jamais très bien fait du vélo et qui ne dit jamais bonjour la première. Tout le contraire de Ménine !
Bérénice pourrait faire machine arrière, dire une blague, se réconcilier avec son amie, mais elle préfère la tenir à l’écart de sa vie. Pour la première fois, Bérénice a envie de s’aventurer seule, de suivre les injonctions tracées à la bombe sur les murs de la ville. Déclarations de guerre ou d’amour, des tags ont fleuri jusque sur le portail du collège. Ils sont signés Suzuki, du nom d’un héros de manga japonais. Et personne ne connaît son identité…
Tout à commencé à cause de l’exposition Louise Bourgeois: Moi, Eugénie Grandet… C’est Anne-Louise qui a eu l’idée d’y emmener sa petite soeur, Alice.
Anne-Louise est excessive, passionnée : un danger public de l’émotion incontrôlable. Sa soeur est sa digue, son rempart. Alice a essayé de lire Eugénie Grandet, le roman de Balzac, mais l’histoire de cette jeune fille sacrifiée, qui se fane sous les yeux du lecteur, la perturbe. En contemplant les oeuvres de Louise Bourgeois, elle est saisie d’un vertige. Elle suffoque. Elle a peur du temps qui passe, peur de rater sa vie. Un sentiment qu’Anne-Louise ne connaîtra jamais. Alors, pour la première fois, Alice repousse Anne-Louise. Elle préfère prendre du recul pour réfléchir, elle ne veut plus être dans l’ombre de sa soeur. Une chose est sûre : elle n’aura pas le destin d’Eugénie Grandet.
Originaire de Partanna, en Sicile, Rita Atria a grandi dans une famille mafieuse. Elle a onze ans lorsque, en 1985, son père Vito est abattu par un tueur d’une famille rivale, un meurtre que son frère Nicolo, lui aussi mafieux, jure de venger. Face à cette escalade de violence, la jeune fille décide à l’âge de 17 ans de révéler ce qu’elle sait au juge Paolo Borsellino, qui dirige le parquet antimafia de Palerme. À présent menacée de mort, la jeune fille doit quitter l’île et s’installer à Rome où elle vit sous un faux nom. Elle y découvre la liberté, trouve en Borsellino un nouveau père et rencontre même l’amour. Mais ce fragile équilibre est rompu lorsque le juge est assassiné par le clan corléonais de Toto Riina, un drame dont Rita ne se remettra pas. L’histoire de Rita n’est pas seulement un roman sur la mafia, c’est surtout un formidable plaidoyer pour la justice et la liberté.
Deux corbeaux sur un arbre s’amusent à observer deux étranges jeunes gens. Elle, c’est Deborah, elle semble blessée, ce qui ne l’empêche pas d’aimer danser. Lui, c’est Marc, il a une corde au cou, et il aime surtout compter. Il faudra attendre quatre saisons pour comprendre qui ils sont et ce qu’ils font, là, dans cet espace indéterminé. Juste le temps pour eux de dire leur souffrance, et de s’aimer.
« Elle me fait un clin d’oeil, je rigole, on se comprend, on se connaît depuis des siècles. On attendait juste de se croiser un soir. Elle pose la main sur mon cou, se mord la lèvre inférieure quand je caresse du pouce les contours de son visage. Mon ventre bat la chamade tellement j’ai envie de l’embrasser. Plus qu’un centimètre avant d’atteindre sa bouche mais tout s’arrête, elle s’écarte. Elle me pousse contre le mur, retire son chapeau et me dit dans un souffle :
– Non, le cow-boy, c’est moi.
Et c’est elle qui m’embrasse.»
Pendant un concert de Ray LaMontagne, Aurélien rencontre Jolene. À part la musique, tout les oppose. Leur relation est explosive. Mais Aurélien s’en moque : avant Jolene, sa vie n’avait pas de sens.
Quand la mère de Jaijoun lui a remis le journal intime de son fils, Youmi a accepté d’être la première à le lire, au risque de se perdre parmi les souvenirs contenus dans le journal. Mais elle va les affronter, parce que c’est la dernière occasion d’entendre la voix de Jaijoun, de le comprendre, de découvrir ce qu’il a toujours caché, même à sa meilleure amie.
Un jour je suis mort. Quel est le sens de ma mort ? Les premières phrases du journal intime de Jaijoun nouent l’estomac de Youmi comme un mauvais sort. Pourquoi Jaijoun a-t-il écrit ces mots ? Que voulait-il dire ? Deux mois plus tôt, Jaijoun est mort brutalement dans un accident de moto. Et si sa mort n’était pas accidentelle ?















