Thème « amour »
Dans quelques jours, Maud retrouvera Alvaro à Barcelone, et elle est décidée cette fois à l’embrasser. Elle mettra tout en œuvre pour réussir cette étape essentielle de sa vie amoureuse. Mais comment faire quand votre maman vous embête avec ses angoisses de comédienne, que votre petite sœur vous pourrit la vie avec ses fantasmes de demoiselle d’honneur, et que votre amoureux a soudain l’air de regarder ailleurs ? Heureusement, Maud a emporté un manuel de développement personnel qui propose de trouver l’amour véritable en (seulement) douze étapes. Tout un programme…
Quand le nouveau est entré dans la classe, j’ai tout de suite senti qu’il m’arrivait quelque chose. Je n’ai rien dit à personne, même pas à Louise, ma meilleure amie. D’ailleurs, il ne faisait pas le moindre effort pour avoir l’air sympa et j’ai même cru que je m’étais trompée. Mais en vrai, je l’observais, je pensais à lui et je me demandais ce qu’il pensait de moi. Tout le temps. Le coeur qui bat à toute allure, le ventre qui se tord, la jalousie pour un rien et la peur qu’il me trouve idiote : si c’est ça l’amour, je n’en veux pas...
Demain, à l’aube, les démolisseurs viendront, et la vieille maison du phare sera détruite. Pendant treize ans, tous les étés, Perle y retrouvait Logan, son ami de toujours et c’est lui encore qu’elle choisit pour y passer la dernière nuit. Tandis qu’ils sauvent encore quelques vestiges de la maison, Perle trouve de vieilles cartes qui parlent de la Mer Rouge, de l’Erythrée, de l’Ethiopie, de grands voyages. Perle s’exalte ; Logan se trouble. Elle devine qu’il lui cache quelque chose de grave. C’est la première fois qu’ils ne partagent pas un secret, et ça lui fait mal.
Cela n'arrive pas tous les jours à une jeune fille juive de se retrouver employée à mi-temps comme Père-Noël dans un grand magasin. C'est pourtant ce qui arrive à Samantha. En grande partie à cause d'une teinture ratée, qui lui a laissé les cheveux blancs comme neige. Pour la teinture, sa mère n'a rien dit, mais pour l'emploi c'est une autre histoire. Elle est désespérée par cet acte incompréhensible, et tient à en parler au plus tôt au rabbin Poppel. Il n'y a pourtant rien d'incompréhensible. Samantha a voulu ce travail parce qu'elle mourait d'ennui. Maintenant, elle ne s'ennuie plus. Elle meurt d'étouffement devant les hordes d'enfants qui viennent se faire photographier sur ses genoux et lui offrent des poèmes. Elle frissonne en reconnaissant dans la file d'attente, une bande de garçons de son lycée. Elle blêmit en lisant le poème que sa propre mère a tenu à lui apporter. Mais elle n'est pas encore au bout de ses émotions, car il y a un deuxième Père-Noël chez Good Buy. Un Père-Noël un peu étrange, mais absolument irrésistible.
Le directeur convoque Malka et son frère Nathan : ils doivent quitter le foyer. Dans un premier temps c'est la panique. Pas question de retrouver leur mère qui les a abandonnés il y a des années pour faire le trottoir. Mais ce n'est pas leur mère qui les réclame. C'est un domaine viticole, dans le Sud, avec chambres d'hôtes. Un paradis. Ils y travailleront au soleil, dans la paix et l'harmonie de leur nouvelle famille d'accueil.
Comme si la paix et l'harmonie étaient de ce monde. Malka regrette déjà sa seule amie, Gabrielle, qui lui a fait promettre, quand elle est partie, de ne jamais devenir une victime. Au domaine, il y a deux autres adolescents comme eux. Deux garçons, Calvin et Éloi. Un ange et une brute épaisse. Et c'est de l'ange que Malka tombe tout de suite raide amoureuse.
Annabelle a décidé que son coeur était hors-service et sous les ordres exclusifs de son cerveau. En terminale S, rien n'existe en dehors de son travail. Et pas question pour elle de se limiter à l'obtention du bac, il faut qu'elle soit la meilleure. Les garçons ? De simples copains. Et ce n'est pas Samuel, le fils de l'ambassadeur des États-Unis parachuté dans sa classe, qui y changera quelque chose. Annabelle est d'accord pour consacrer deux heures par jour à parler français avec lui, à condition qu'il ne la ralentisse pas dans sa course vers l'excellence. Annabelle est ambitieuse et passionnée comme les autres femmes de la famille. Sa mère, Lulu, est obsédée par ses recherches universitaires. Sa grand-mère, Marguerite, ne lâchera pas ses fourneaux avant d'obtenir sa deuxième étoile. Elles risquent toutes trois de tomber de haut, de très haut. De tomber amoureuses.
Lorette passe l'après-midi à la décharge municipale. Apparemment, elle attend. Samuel s'assoit à côté d'elle. Il a envie de croire qu'elle l'attend, lui. Mais voilà , Lorette est contre toute attente : attente des prochaines notes, attente des anniversaires, attente du lendemain. Y a-t-il autre chose qui pourrait rompre ce calvaire ? Lorette cherche et Samuel est prêt à l'aider et en... attendant, ils se parlent...
Corinne Fleurot nous invite à un dialogue subtil sur l'ennui et la seule manière de l'éviter : le pouvoir des mots et de l'échange. Cette pièce a été créée en Bretagne, à Bannalec, par la compagnie L'Arbre à lune, en janvier 1999.
J’ai un superpouvoir. Si j’avais pu choisir, j’aurais pris Superman, Batman, ou Dieudufoot, comme tout le monde.
Mais je n’ai pas eu le choix. Je n’ai rien demandé. Mon superpouvoir m’est tombé dessus un jour à la récré. J’ai transmis un message à une fille de la part d’un garçon, et hop, c’était parti. Elle était amoureuse de lui. Désormais, ça marche à tous les coups, pour tout le monde, sauf un.
Mon pouvoir, je n’ai pas le droit d’en profiter moi-même pour que Célia Walkington, la plus belle fille du monde, me dise oui plutôt que non. C’est injuste, et c’est dur à supporter. Heureusement, je ne suis pas seul dans l’épreuve. J’ai mon chien, Tilby, mon petit frère, Milo, ma meilleure amie, Dorothée. Et puis madame Yvonne, qui est très vieille et très cultivée. C’est elle qui a trouvé le nom de mon superpouvoir, celui du dieu de l’amour dans l’Antiquité : Cupidon, Cupidon Power.
C’est elle aussi qui va me donner quelques idées pour l’utiliser autrement…
Il est bien tranquille, Chantin, dans son cocon. Son papa, cinéphile, collectionne les affiches. Sa maman, concierge, cuisine des spaghetti sauce caramel au vinaigre. Avec Martine, la fille de l'épicier, qui l'abreuve des aventures de son hamster Gros Bide entre deux crises de nerfs, sa vie ressemble à un dessin animé. Et puis un jour, son regard croise celui d'une brune brûlante comme celles qu'il va voir au cinéma. Elle s'appelle Janet. Elle est Américaine. Elle vient d'emménager dans l'immeuble. Avec elle, Chantin découvre le Swinging London, la Pop, le Hash, le Che ! Pour elle, il veut embellir, grandir, se rebeller. À cause d'elle, sa vie devient en un clin d'oeil un film d'amour, sauvage et trépidant. Nous sommes en 1968. Et la Révolution de Mai n'est rien à côté de ce qui se passe dans la tête de Chantin.
Depuis qu'elle a huit ans, Jenny range dans une vieille boîte de pralines de Montargis tous les billets de banque qu'elle reçoit à Noël, à ses anniversaires, ou pour d'autres occasions. Aujourd'hui, elle a quinze ans, quatre cent quatre-vingt-cinq euros, et la certitude d'avoir enfin compris ce qu'il fallait faire de cet argent. Le flanquer à l'eau. Jeter avec ces cadeaux tout ce qu'ils représentent : les mascarades des adultes, leurs priorités vaines, leur indifférence aux choses qui comptent vraiment. Comme l'amour.
L'amour, l'amour fou, Jenny sait ce que c'est. Elle l'a rencontré il y a des mois, dans un café, l'a suivi jusqu'au lac. Depuis, elle a vécu pour lui, s'est vêtue comme lui, sans mot dire. Jenny s'approche du lac, elle croit rêver, le garçon est là . Quand il apprend ce qu'elle veut faire, il lui dit juste : Tu me sauves, tu vas m'aider. Et Jenny est d'accord.
Dans la même famille demandez Joseph et Margot, une crise familiale vue par trois regards de frère et soeurs, à trois âges différents.
Dans les collines de Provence, au cœur de l’été. Pour Jeanne, ce ne sont sûrement pas des vacances. Elle doit donner à boire aux bêtes, aider ses parents au magasin pour la saison touristique, garder son frère… Sa respiration à elle, c’est d’aller se baigner au lac avec ses amis. Mais au bord du lac, il y a un garçon. Lui, il voudrait avoir une chance de croire en ses rêves de volley. Et il bouillonne. Il est prêt à exploser. Il veut partir, loin du collège où il a trop subi la loi des harceleurs, et loin de sa famille, qui n’entend ni ses souffrances ni ses désirs. Et s’ils se croisent, ce ne sera pas sans friction…
Érec et Énide, premier roman de Chrétien de Troyes, est le premier roman français du cycle arthurien qui nous soit parvenu, mais ce n'est pas, loin s'en faut, son seul intérêt. En effet, l'ouvrage aborde un problème toujours très actuel : comment concilier amour et mariage ? Dans quelles conditions l'amour peut-il survivre au quotidien ? Ce document de première importance dans l'histoire de nos lettres est donc aussi une merveilleuse histoire sentimentale entre le chevalier Érec et la belle Énide, un roman de chevalerie avec ses chevauchées, ses tournois, ses combats singuliers à la lance et à l'épée, un roman d'aventures qui préfigure certaines scènes des Trois Mousquetaires, et une oeuvre qui touche parfois au fantastique et à l'épouvante avec des crânes fendus, des têtes fichées à l'extrémité de pieux et un « mort » qui se réveille... Par sa vivacité, sa variété et son questionnement sur l'amour, ce texte authentiquement mdiéval devrait séduire les jeunes lecteurs contemporains. Il est suivi d'une interview imaginaire de Chrétien de Troyes qui, par le talent de son traducteur, sait expliquer de façon passionnante le monde dans lequel il a vécu et puisé son inspiration.
Deux vieilles artistes de cirque, Yvonne et Marie-Louise, passent leur journée à lutter contre la poussière et à attendre l’homme de leur vie, Ernest. Après les avoir congédiées des années auparavant, il leur a promis de revenir les chercher. Le temps passe. Les jambes d’Yvonne ne la portent plus, elle tombe souvent. La mémoire de Marie-Louise flanche, elle oublie tant de choses. C’est terrible ? Non, pas tant que ça.
Consultez le dossier « Pièce (dé)montée » sur le site Canopé


Angélique, une ado modèle ? Une collégienne bien dans sa peau, bien dans sa famille, bien dans sa vie ? Vraiment ? Vous en êtes sûr ? Et pourtant… La jeune fille parfaite se comporte plutôt bizarrement ces derniers temps. Elle se transforme, change de tenues, porte des hauts moulants et des mini-jupes, elle fume et traîne dans les bars où il lui arrive de faire des rencontres…Vous avez du mal à y croire ? Tout est pourtant écrit noir sur blanc dans le cahier rose fushia que sa mère lui a offert. La collégienne en a fait son journal intime, dans lequel elle est censée raconter tous ses secrets. Elle y décrit une Angélique inconnue de tous, une Angélique… diabolique !
Nous sommes en juin 1944. Le débarquement de Normandie a eu lieu, les Alliés progressent en Bretagne, mais la France est encore loin d'être libérée. Jean, qui a quatorze ans, vit à Montargis. Parce que la ville risque tôt ou tard de se trouver dans la zone des combats et parce que ses usines sont la cible de bombardements répétés, ses parents décident de l'envoyer dans une ferme, la Frissonière, à une vingtaine de kilomètres. Les Marceau sont des amis et ils ne seront pas mécontents d'avoir un peu d'aide. Il y a deux filles à la maison : Solange, qui a dix-huit ans, et Gisèle qui en a quatorze. Ni l'une ni l'autre ne laissent Jean indifférent, mais Solange est tout de même un peu trop âgée pour lui, et de toute façon elle est fiancée à un jeune fermier voisin, Raymond. C'est donc à Gisèle que Jean fait des avances, qui sont tantôt acceptées, tantôt repoussées brutalement. Lui qui ne connaît l'amour qu'à travers la lecture du Grand Meaulnes et du Jeune Werther, se trouve bien démuni. Comment doit-on s'y prendre avec une fille qui change d'avis tous les jours et qui n'est pas très sensible à la poésie ? Le comportement de Solange le laisse tout aussi perplexe : en cinq minutes, elle tombe éperdument amoureuse d'un parachutiste américain qu'elle va rejoindre chaque nuit dans sa cachette, à l'insu de ses parents. Lui a-t-il vraiment dit qu'il allait l'emmener à New York à la fin de la guerre ? Le temps d'un été, tandis que même la Frissonière est prise dans les péripéties de la Libération, Jean fait son éducation sentimentale. Il découvre surtout que les gens ne font pas ce qu'ils disent, ne disent pas ce qu'ils font, et que les filles, dans la France paysanne, font rarement ce qu'elles veulent.
Pierrette a été invitée à passer les vacances de Pâques avec son amie Lolo, chez la tante de celle-ci, à Deauville. Il y a là Albert, le frère aîné de Lolo, qui est la vraie raison pour laquelle Pierrette est venue, mais soit il ne le sait pas, soit il s'en moque comme de sa première chaussette. Il y a aussi Noé, l'autre frère de Lolo, qui a la particularité de ne prononcer que des moitiés de mots. Et il y a Poussin, la petite soeur de Pierrette. Et Globule, le chien, avec ses nombreuses colonies de puces. C'est tout ? Non. Il y a aussi le mystérieux inconnu qui ne cesse de téléphoner chez les voisins, alors que la maison est vide. Pierrette est terriblement intriguée par cette sonnerie incessante. Un jour, elle n'y tient plus, elle se faufile à l'intérieur par une fenêtre restée ouverte et décroche. C'est un petit geste qui va sérieusement chambouler ses vacances.