Thème « amitié »
« Douze février. On peut ruiner sa vie en moins de dix secondes. Je le sais. Je viens de le faire. Là, juste à l'instant. J'arrive à la porte de l'immeuble, une modeste baguette dans la main et la modeste monnaie dans l'autre, quand Merveille-Sans-Nom surgit devant moi. Inopinément. À moins de cinq centimètres (il est en train de sortir et je m'apprête à entrer, pour un peu on s'explose le crâne, front contre front). Il pose sereinement sur moi ses yeux sublimes. Je baisse les miens illico, autant dire que je les jette quasiment sous terre, bien profond, entre la conduite d'égoût et le tuyau du gaz.
Sa voix amicale résonne dans l'air du soir : - Tiens ! Aurore ! Tu vas bien ?
Je reste la bouche ouverte pendant environ deux millions de secondes, avant de me décider et lui hurler à la figure : - Voua ! Merdi ! »
Le nain Fulmir en a fini avec la vie. Après 160 ans d’une existence bien remplie, il entame son dernier voyage, celui qui le mènera au cimetière caché du peuple des nains. Mais en route, c’est plus fort que lui, Fulmir sauve un chien et deux orphelins, il éborgne un chevalier, il fuit une armée de soldats qui cherchent à le capturer. Et voilà que ce dernier voyage se transforme en cure de jouvence…
On pourrait croire qu'il ne se passe jamais rien d'extraordinaire à Chatom, à part que Mrs Ruffo, l'institutrice, fume la pipe en classe et regarde avec bienveillance ceux qui font l'école buissonnière. On pourrait croire que Chatom est un petit village sans mystères et sans secrets. Et pourtant. Pourtant Stumpy Malone, ancien chercheur d'or, disparaît chaque année au mois d'octobre, sans que personne le voie jamais quitter sa maison. Et c'est à Chatom que vient se réfugier un jour un enfant étrange, qui risque de perdre la vie, si son identité est révélée. Sam Harriott n'a que quatorze ans, mais il n'a pas son pareil pour percer un mystère, ni pour garder un secret. Avec la complicité d'Alice, qui n'a vraiment peur de rien. Et l'aide précieuse de Mrs Ruffo, qui, décidément, n'est pas une institutrice comme les autres.
Un soir de décembre à Châtillon-sur-Oise, Frédéric Legendre, douze ans, se retrouve seul sur le trottoir, devant chez ses parents. Il a pris la décision de partir. « Plutôt que de subir une pareille honte, je préférerais n'avoir jamais eu d'enfant », a dit son père après avoir lu son bulletin.
Frédéric passe deux nuits dans la cité voisine, puis se rend gare de l'Est et saute dans un train. Il a toujours rêvé de vivre à la campagne. Mais très vite, les gendarmes lui mettent la main dessus. Ils ont avec eux la photo d'un garçon, Ludovic Bernard, qui lui ressemble comme deux gouttes d'eau et qui est parti de chez ses parents il y a trois mois. Ils conduisent Frédéric chez les Bernard... qui croient reconnaître Ludovic. Est-ce d'avoir eu si peur que leur fils soit mort ? Ils n'ont pas le moindre doute. Les parents, les frères, Annette, la petite soeur de Ludovic, tous le reconnaissent. Frédéric n'a pas le coeur de les décevoir. Il a l'impression d'avoir rencontré la famille dont il rêvait. Il choisit de se taire. C'est l'imposture la plus périlleuse qui soit et les premiers jours semblent les plus risqués. Frédéric doit « renouer » avec Bidou, le meilleur ami de Ludovic et saluer familièrement des gens dont il ne connaît pas le nom. Il doit s'inventer des aventures en mer, car Ludovic a envoyé des cartes postales juste avant de s'embarquer pour les Caraïbes. Et puis il y a l'école : il faut tâcher d'être brillant. En fait, Ludovic est un crack : un aventurier et un bon élève, un champion de Ping-Pong et un cavalier émérite... à part le vieux Darru, qui a tout compris, et qui sans cesse le gratifie de petites phrases comme « La corde du mensonge est toujours trop courte », Frédéric réussit à duper tout le monde. Il y a des avantages à vivre dans la peau d'un enfant prodigue et toutes vos faiblesses sont excusées d'avance. Frédéric est même écoeuré des faveurs et de l'admiration béate dont il est l'objet. Il en vient à détester Ludovic. Et c'est le moment que choisit Ludovic pour se manifester.
Si Jonas n'avait pas eu si peur que son ami Grégoire vienne chez lui et voie l'appartement dans lequel il vit, il ne lui aurait sans doute jamais proposé d'aller regarder les filles à la sortie du Lycée. Et Grégoire ne serait jamais tombé amoureux de Melle X, qui porte un manteau rouge et fume la pipe. Et rien ne serait arrivé. Peut-être que personne n'aurait découvert le secret de Berriau, le prof de latin que tout le monde hait.
Tout le monde sauf Jonas. Parce que Jonas a, lui aussi, un secret. Il sait que les gens sont faits pour vous surprendre, et les idoles pour vous décevoir. Il a aussi compris, en regardant brûler des cahiers dans la cour, un jour de mai, qu'il se méfiait des révoltes. Et qu'il était idiot de vouloir sauver quelqu'un contre son gré.
Alicia a trouvé un mystérieux manuscrit d’une adolescente prodige, une certaine Myrtille, âgée de treize ans. Le monde à l’enfer est le genre de roman haletant qui, une fois publié, est programmé pour cartonner auprès des jeunes. Cette Myrtille pourrait réaliser le voeu le plus cher d’Alicia et de Clémence. Les deux amies, passionnées de littérature, rêvent d’écrire ensemble un best-seller qui changera leur vie. Les deux collégiennes y travaillent chaque mercredi, élaborant des scénarios, écrivant des textes qu’elles se lisent l’une à l’autre. Alors, ce manuscrit tombé du ciel, c’est vraiment de la bombe. Une bombe explosive qui risque de faire voler en éclat une amitié que toutes deux pensaient indestructible.
Il n’a jamais été facile pour Cora de se faire des amis. Cora est autiste. Adrien souffre de TDAH (Trouble de déficit de l’attention avec hyperactivité) et sait ce que c’est que de naviguer dans un monde qui n’est pas toujours conçu pour les personnes neurodiverses. Les deux deviennent de grands amis jusqu’à ce qu’un accident plonge Adrien dans le coma. Cora est dévastée. Un jour, la Professeure Gold, PDG de l’Institut Grenade, propose à Cora de parler à nouveau à Adrien, sous la forme d’un hologramme développé par sa société. D’abord enchantée, Cora découvre rapidement que l’hologramme d’Adrien ne reflète pas qui il était dans la vie.
Cora pourra-t-elle découvrir la sombre vérité de Grenade avant que leurs technologies ne réécrivent l’histoire à jamais ?
Elle s’appelait Violante. Elle était arrivée après nous à l’école, et elle restait toujours un peu à l’écart. Avec sa tignasse de cheveux noirs, sa tache rouge sur la joue et son regard de flamme, elle ressemblait à une sorcière. On s’en méfiait, et on s’en moquait. Elle nous inquiétait, et elle nous fascinait. Mais quel était son secret ?
Dans un village tranquille des Alpes italiennes, un énorme rocher se décroche de la montagne et cause la mort d’un pêcheur. Les anciens disent que c’est la Main de Pierre, qui protégeait la région des esprits. Simple légende ? Pourtant, des vagues agitent la surface du lac. Un champion de kayak chavire sans raison. Une femme entend soudain son mari mort il y a plus de vingt ans. Et un gardien trouve des empreintes… mais de quoi ? Blu, une jeune fille aux yeux couleur d’eau, a l’impression que des voix essaient de lui parler. Qui êtes-vous, les Vous ?
Chloé, Bastien et Neville ont eu en cinquième une professeure de français qui n’aimait que les livres qui finissent mal. Un soir, elle les a emmenés pour la première fois au théâtre voir une représentation de Dom Juan de Molière. Cette soirée a changé leur vie. C’est décidé, ils seront comédiens !
Six ans plus tard, leur désir de monter sur scène est intact et ils se retrouvent au conservatoire d’art dramatique de leur ville. Le professeur le plus réputé, Monsieur Jeanson, les prend tous les trois dans son cours.
Chloé va devoir concilier les cours de théâtre avec le rythme intensif de la classe préparatoire qu’elle vient d’intégrer. Bastien, prêt à tout pour faire rire, pense qu’il suffit de regarder une vidéo de Louis de Funès pour apprendre la tirade d’Harpagon. Le beau et ténébreux Neville a peur de se donner les moyens de son ambition, d’être un autre pour savoir enfin qui il est. Comment le théâtre va-t-il lier pour toujours la jolie jeune première, le valet de comédie et le héros romantique que Jeanson a su voir en eux ?
Lorsque Julie plonge dans le sommeil, son monde bascule. L’adolescente se retrouve dans la forêt de l’île japonaise de Hokkaido, reliée physiquement à un petit garçon de sept ans. Abandonné par ses parents, il erre seul, terrifié, et risque de mourir de froid, de soif et de faim. Quel est le lien entre Julie et l’enfant perdu ?
À la fin de sa seconde, Zako est réorienté en section professionnelle et se retrouve dans un lycée du Jura en menuiserie. Dégoûté, loin de chez lui, il a d’abord du mal à trouver sa place et doit affronter des blagues sur son accent de banlieue, sa couleur de peau. Mais il va peu à peu prendre goût au travail du bois et s’y épanouir. Aimée descend à Marseille pour passer les détections dans un centre d’entrainement de foot féminin. La maladie de sa mère va contrarier ses plans. Va-t-elle devoir sacrifier sa carrière pour s’occuper de sa petite sœur ?
Basile sait que de nombreux migrants passent dans la région. Il a entendu parler des camps et des trafics, des jeunes gens qui s'accrochent sous les camions et en meurent parfois. Il sait tant et tant de choses qui le concernent si peu ! Tout change lorsqu'il croise quatre garçons dans une gare désaffectée. Ils sont à cran, ils se cachent, la police les cherche depuis qu'ils ont fui le centre pour mineurs isolés.
Quand l'un d'entre eux se fait enlever par des passeurs, Basile n'a plus le choix. Il s'embarque dans une nuit sans fin à la recherche de ce garçon qu'il ne connaît pas, cet étranger, prisonnier de la mafia.
Mohammed-Ali et sa bande sont en terminale. Margaux quitte sa banlieue pour intégrer un lycée du centre parisien : elle se confronte à l’écart de niveau de vie, au milieu social dans lequel évoluent ses nouveaux camarades. Sa banlieue lui manque, son amitié avec Lina est bousculée. Zako poursuit sa formation dans les montagnes du Jura. Aimée a interrompu sa formation au centre de foot de Marseille pour venir prendre soin de sa mère malade et de sa soeur à la maison. Sara met fin à sa relation avec Mohammed-Ali, qui croyait que c’était pour la vie. Il se rapproche d’Aimée… Ilyès va-t-il se sortir du trafic de drogue pour être irréprochable aux yeux de Mariama ? Sofiane sera-t-il pris dans l’engrenage de la violence qu’il a lui-même déclenchée ? Dans la rue, sur les ronds-points, les Gilets jaunes bloquent le pays. La société bouge, se révolte, et interpelle les jeunes adultes qu’ils sont devenus.
1968. Une petite, petite ville de l’État de New York.
Un père sans repères, une mère sans remède. Deux grands frères, dont un avalé par la guerre du Vietnam. Pas assez d’argent à la maison. Trop de bagarres au collège. Des petits boulots pour se maintenir à flot. Une bibliothèque ouverte le samedi pour s’évader. Une collection d’oiseaux éparpillée à tous les vents. Des talents inexploités. Et une envie furieuse d’en découdre avec la vie.
Dans ce roman d’apprentissage, Doug s’efforce de ne plus être ce que tout le monde semble penser qu’il est : « un voyou maigrichon ». Grâce à Lil, une alliée aussi inefficace qu’inattendue, Doug va trouver la force d’affronter la vie.
Lorsqu’elle découvre l’étonnante lettre de Max, Flora est à la fois heureuse et troublée, elle reçoit peu de courrier depuis qu’elle est en prison… Que peut bien lui vouloir ce garçon excentrique qui semble persuadé qu’ils ont des points communs ? Que peut-il partager avec une lycéenne condamnée à six mois ferme pour avoir violemment frappé une fille qui la harcelait ? Max ne tarde pas à révéler qu’il vit lui aussi enfermé. Il a quitté le lycée après une grave crise d’angoisse, depuis, il ne peut plus mettre un pied dehors et vit retranché chez lui, avec ses livres, son ordinateur, son chat gourmet et son ukulélé. Flora et Max vont s’écrire, collecter chaque jour des choses lumineuses et réconfortantes à se dire, apprivoiser leur enfermement et peu à peu, avec humour et fantaisie, se construire une place dans le monde.
Pour écrire ce livre, Coline Pierré, alias Flora, la détenue, et Martin Page, alias Max, le reclus, se sont échangé des lettres pendant quatre mois, comme s’il s’agissait d’une vraie correspondance. « C’était une expérience passionnante et très fertile, car la surprise, la découverte de la lettre de l’autre nous donnait envie de rebondir, de nouvelles idées germaient sans cesse. »
Une expérience stimulante pour les deux auteurs qui ont d’autres projets, d’autres envies de textes à quatre mains.