Thème « amitié »
On les appelle les EANA : les élèves allophones nouvellement arrivés. Ils viennent d’un peu partout. De Bulgarie, de Turquie, de Corée, de Grande-Bretagne ou, comme Luca, de Roumanie. Ils sont là pour un temps ou pour longtemps. Ils viennent avec leurs histoires, simples ou heurtées. C’est peut-être le travail de leurs parents qui les a amenés là , ou bien l’absence de travail. Parfois l’espoir, parfois l’absence d’espoir. Ils parlent un français dansant, boiteux, drôle. Ils portent des rêves puissants et fragiles, celui de devenir champion de Rubik’s Cube ou virtuose du violon. C’est pour toutes ces raisons qu’ils sont venus à Paris, dans la Ville lumière. Mais la lumière a aussi ses ombres.
Matti vit dans le marais, ces terres où personne ne s'aventure. On prétend même qu'il y est né. On dit aussi qu'il est le fils d'un crabe et d'un crapaud. Ni père, ni mère, jamais de tendresse, Matti est devenu mauvais. Le vieux Barbaud ne l'aime pas : Matti noie ses brebis dans le marais, lance des cailloux, sans jamais rater sa cible, sur tous ceux qui l'approchent et même sur la bielleuse, l'oiseau de Barbaud, l'ancêtre de la tourterelle. Pourtant, Piot aime Matti, il voudrait en faire son ami. Il est le seul à lui rendre visite, mais Matti se moque de lui. Ce que Matti voudrait, c'est un ami fort, courageux, au coeur doux, un ami immense : un géant qui le promènerait dans le pays comme un prince. Piot, décidé à sauver Matti du désespoir, relève le défi. Il trouvera un géant pour Matti. Il demande de l'aide au vieux Barbaud. Une légende raconte qu'autrefois, il y a très longtemps, vivaient dans le pays des géants très doux. Puis les hommes sont venus et, très vite, les géants n'ont pu supporter cette vie agitée. Trop lents, trop bons, les géants, pour vivre dans la compagnie des hommes. Alors ils sont partis, mais certains ont laissé une partie de leur doux coeur incarné dans les tourterelles. Barbaud croit aux miracles. Si Piot réussit à construire un géant de sable dans des conditions précises, la bielleuse lui tiendra lieu de coeur et le géant s'animera. Par amour pour Matti, Piot entreprend cette tâche surhumaine. Quand son oeuvre est finie, il invite Matti à rencontrer le géant, et c'est bien un ami que Matti découvre sur la plage. Et pour la première fois, il rit.
La tétralogie de Catherine Zambon : La Bielleuse, La Berge haute, L'Oca, Les Rousses.
Imaginez une nuit de tempête durant laquelle tout va de travers. Les éléments se déchaînent et un bateau se fracasse sur les récifs. Le fanal du phare qui devait guider le navire ne s'est pas allumé. Que s'est-il passé ? Imaginez aussi une imposante et inquiétante demeure, la Maison Noire. Elle appartient à l'amiral et on prétend qu'elle abrite un monstre. Qui peut croire ça ? La fille du gardien du phare apportera des réponses à ces deux questions et à beaucoup d'autres. Rien ne l'arrêtera dans sa recherche de la vérité. Elle croisera en chemin des humains amicaux ou menaçants, des créatures mystérieuses et des pirates en colère. Elle découvrira aussi la saveur de l'amitié.
Pérou, 1986. Être admise dans une clinique neurologique ne faisait pas vraiment partie des projets de Laila… Mais si ses symptômes ne s’étaient pas manifestés, jamais Laila n’aurait rencontré El Rato. Et jamais ils n’auraient découvert un étrange journal, écrit en 1941 par un certain Dr Clarke, dans lequel le dessin d’une fleur allait changer le cours de leur existence. Utilisée par les chamans de la tribu de K., la Fleur Perdue aurait un grand pouvoir de guérison (encore faut-il la dénicher). Lorsque le diagnostic tombe pour Laila, et que l’espoir ne semble plus permis, les deux amis décident de tenter le tout pour le tout : trouver la fleur et ainsi guérir Laila. Mais pour cela, un long voyage des Andes à la forêt amazonienne les attend, un long voyage semé d’embûches…
Tout ce que veut Marinka, 12 ans, c’est un ami. Un véritable ami. Pas comme sa maison aux pattes de poulet. Bien sûr, la maison peut jouer à chat ou à cache-cache, mais Marinka voudrait un compagnon humain. Quelqu’un à qui elle pourrait parler, et avec qui elle pourrait partager des secrets. Mais c’est difficile quand votre grand-mère est une Yaga, une gardienne qui guide les morts dans l’au-delà . C’est encore plus difficile quand vous vivez dans une maison qui parcourt le monde, vous emportant avec elle. Pire encore : Marinka est formée pour devenir Yaga. Cela signifie pas d’école, pas de fêtes ni de camarades de jeu. Alors, quand Marinka tombe sur l’occasion de se faire un véritable ami, elle n’hésite pas à enfreindre toutes les règles… même si cela implique un dangereux voyage dans l’au-delà .
« Les enfants, je vous présente, Liouba Gogol », a dit M. Dubeuf au moment où elle pénétrait dans la salle.
Personne n’a ri. C’était comme si une averse de neige s’était soudain abattue sur la salle. J’ai pensé à toutes les fois où j’avais traité Djézone de gogol et j’ai eu honte. Je n’étais pas la seule. Nous étions collectivement victimes d’un retournement de sens.
À partir de cette seconde, gogol ne voulait plus dire débile, ça voulait dire un mètre soixante-dix, un visage en triangle, des joues roses, des yeux verts, un chignon blond à moitié défait, une bouche très rouge et de longues mains de pianiste. »
Dès l’instant où la plus belle fille du monde débarque dans sa classe, Sandra, la narratrice de cette histoire, sait que plus rien ne sera comme avant…
Personne ne s’imagine mourir d’un coup, forcément. Personne ne sait ce que contient le sac de Norbert. Sauf nous trois, Lalie, Jordan et moi, David. Et Norbert bien sûr puisqu’il a osé la prendre et l’emporter en classe avec lui, cachée dans son sac. « Il est complètement malade. Il peut nous tuer d’une seconde à l’autre. »
Quatre amis découvrent une grenade dans un vieux manoir datant de la Deuxième Guerre mondiale. Que faire avec cette grenade ? La laisser là ou l’amener au collège quand on est soi-même sur le point d’exploser ?
Stuart Terence Oliver, dit Stol ou Stolly, est un garçon unique. Pour le dire, les adultes trouvent des mots variés qui traduisent mal leur embarras. Vivant. Bavard. Différent. Imaginatif. Menteur. Mythomane. Un peu fantasque. Complètement cinoque. Ian, qui est peut-être le seul au monde à le connaître vraiment, est devenu son ami à la vie, à la mort. Il adore ses inventions, le registre des paris, le club des Enfants uniques, les statistiques étonnantes. Il admire sa capacité à dire les émotions et les angoisses les plus enfouies, à discuter avec Dieu et les esprits, à inventer des histoires horribles qui soulagent, à révéler à tous la vérité sur l'école. Il a besoin de sa franchise à toute épreuve. Stol a déjà eu plein d'accidents. Le dernier l'a laissé sur un lit d'hôpital, avec la clavicule, deux bras, six côtes, une jambe et une cheville cassés. Et la tête ailleurs. À son chevet, Ian se souvient de tout. Il décide d'écrire la biographie de Stol. Et non content d'être son meilleur ami, il veut devenir son ange gardien.
Cette année, Basile passe ses vacances d'été en Provence. Il y retrouve son cousin Franck, qu'il a toujours admiré. Sauf que Franck a changé. Il dort seul dans le garage (où il a transporté un matelas et ses livres) et il tient Basile à distance. Ce dernier entend des propos étranges dans la bouche de sa tante : « spécialiste », « calvaire ».
Qu'importe, il va s'inventer un autre ami en la personne de Rémi. Le problème, c'est que tout le monde déteste Rémi. On murmure le pire à son sujet. Tant pis : Basile a décidé qu'il avait trouvé un nouveau cousin. Il fonce avec démesure. Jusqu'où ? On ne peut obliger personne à nous aimer. Surtout lorsque de lourds secrets s'emmurent dans le silence et la honte.
P'Tit Trois, Eddie, Min et Julie ne pourraient pas être plus différents, et en même temps plus amis. Ils partagent un catalogue de vente par correspondance, trois dollars à dépenser et un grand désir de découvrir le monde. Et quand, au lieu du revolver qu'ils ont commandé arrive une vieille montre qui ne fonctionne même pas, les quatre n'hésitent pas une seconde et partent vers Chicago pour récupérer leur revolver.
Au cours de leur voyage, ils rencontreront des tricheurs professionnels, des flics véreux, des méchants qui semblent gentils et des gentils qui ne le sont pas du tout... un crime non résolu et beaucoup, beaucoup d'argent...
Je m'appelle Jonas. J'habite à Nantes. J'ai treize ans. Et je sais pas trop ce qui m'arrive avec les filles. J'ai vu des images qui m'ont mis dans des états étranges. J'ai des envies que je ne comprends pas. Mon corps ne me répond plus tout à fait. Et si les autres s'en rendaient vraiment compte, qu'est-ce qui m'arriverait ?
Dans mon pays, la Valpaisie, chacun salue à sa manière la Lune et le Soleil. Il y a des Frotte-Oreilles comme mon ami Navid, des Plumes-Jaunes comme mon amie Paloma, des Sur-Un-Pied comme mon amie Suzanne et des C’est-Selon, comme moi, Raymond. Avant les événements qui nous ont tous bouleversés, les différentes salutations à la Lune et au Soleil ne nous avaient jamais empêchés de pique-niquer tous ensemble au bord du fleuve, de tomber amoureux et de participer à toutes les fêtes des uns et des autres. Ma fête préférée, c’est la fête des fleurs, la plus belle, la plus joyeuse, la seule qui débute au coucher du soleil et dure toute la nuit. Et c’est justement quelques jours avant cette fête que commence cette histoire qui a changé ma vie. Trois mois auparavant, j’avais rencontré Suzanne.
« Douze février. On peut ruiner sa vie en moins de dix secondes. Je le sais. Je viens de le faire. Là , juste à l'instant. J'arrive à la porte de l'immeuble, une modeste baguette dans la main et la modeste monnaie dans l'autre, quand Merveille-Sans-Nom surgit devant moi. Inopinément. À moins de cinq centimètres (il est en train de sortir et je m'apprête à entrer, pour un peu on s'explose le crâne, front contre front). Il pose sereinement sur moi ses yeux sublimes. Je baisse les miens illico, autant dire que je les jette quasiment sous terre, bien profond, entre la conduite d'égoût et le tuyau du gaz.
Sa voix amicale résonne dans l'air du soir : - Tiens ! Aurore ! Tu vas bien ?
Je reste la bouche ouverte pendant environ deux millions de secondes, avant de me décider et lui hurler à la figure : - Voua ! Merdi ! »
« Il est celui qui a tout vu, tout connu, celui à qui les mystères de l’univers ont été révélés. » Ainsi commence Le Récit de Gilgamesh, le tout premier héros engendré par l’humanité dans la Mésopotamie du IIIe millénaire avant J.-C. Si Gilgamesh est une sorte de super-héros antique affrontant les monstres et les dieux, il est aussi, et avant tout, un homme.
Terrassé par le décès d’Enkidu, son ami, son frère, et désormais tenaillé par l’atroce peur de la mort, Gilgamesh accomplira l’impossible. Il veut trouver la vie éternelle : il atteindra les confins du monde connu et franchira les « monts jumeaux » que défendent les hommes-scorpions. Il s’agit pour lui d’interroger les survivants du Déluge : eux sauront…
Et Gilgamesh s’en reviendra, « plein d’usage et raison ». Peut-on être homme et ne pas mourir ? Bien avant Ulysse, Gilgamesh rapportera la réponse, une réponse étonnante.
Le Récit de Gilgamesh serait la plus ancienne des œuvres littéraires connues. Il est parvenu jusqu’à nous grâce au premier système d’écriture inventé par l’homme, l’écriture cunéiforme. Découvertes dans les fouilles de la bibliothèque du roi Assurbanipal, à Ninive, les tablettes d’argile sur lesquelles il était gravé le révélèrent au monde vers 1870. Depuis la rentrée scolaire 2009-2010, Le Récit de Gilgamesh compte parmi les textes à étudier en classe de sixième.
Le nain Fulmir en a fini avec la vie. Après 160 ans d’une existence bien remplie, il entame son dernier voyage, celui qui le mènera au cimetière caché du peuple des nains. Mais en route, c’est plus fort que lui, Fulmir sauve un chien et deux orphelins, il éborgne un chevalier, il fuit une armée de soldats qui cherchent à le capturer. Et voilà que ce dernier voyage se transforme en cure de jouvence…
On pourrait croire qu'il ne se passe jamais rien d'extraordinaire à Chatom, à part que Mrs Ruffo, l'institutrice, fume la pipe en classe et regarde avec bienveillance ceux qui font l'école buissonnière. On pourrait croire que Chatom est un petit village sans mystères et sans secrets. Et pourtant. Pourtant Stumpy Malone, ancien chercheur d'or, disparaît chaque année au mois d'octobre, sans que personne le voie jamais quitter sa maison. Et c'est à Chatom que vient se réfugier un jour un enfant étrange, qui risque de perdre la vie, si son identité est révélée. Sam Harriott n'a que quatorze ans, mais il n'a pas son pareil pour percer un mystère, ni pour garder un secret. Avec la complicité d'Alice, qui n'a vraiment peur de rien. Et l'aide précieuse de Mrs Ruffo, qui, décidément, n'est pas une institutrice comme les autres.