Thème « amitié »
Stella et Adèle ont 17 ans. Elles vivent dans le nord de la France. Leur vie est à l’image d’un ciel gris, plombé. Tous les jours, elles se retrouvent sur le toit-terrasse d’un immeuble. Stella compte les fenêtres allumées, observe les gens qui passent, qui vivent, qui courent. Adèle attend que son fiancé l’appelle. Chacune d’elles, pour échapper à son histoire, invente les histoires des autres, histoires d’amour, de trahison, de solitude, histoires de haine. C’est ainsi qu’elles imaginent leur vie d’adulte. Elles n’en veulent pas.
« À quel moment t’as du courage, hein ? À quel moment tu prends des risques ? Si j’étais pas amie avec toi, tu serais complètement paumée ! J’ai pitié de toi, tiens ! » Sous la violence de l’attaque, Bérénice a préféré s’enfuir. Mais elle doit admettre que sa meilleure amie, Ménine, a visé juste. Bérénice sait qu’elle n’est pas sociable et plutôt solitaire, le genre de fille qui n’a jamais très bien fait du vélo et qui ne dit jamais bonjour la première. Tout le contraire de Ménine !
Bérénice pourrait faire machine arrière, dire une blague, se réconcilier avec son amie, mais elle préfère la tenir à l’écart de sa vie. Pour la première fois, Bérénice a envie de s’aventurer seule, de suivre les injonctions tracées à la bombe sur les murs de la ville. Déclarations de guerre ou d’amour, des tags ont fleuri jusque sur le portail du collège. Ils sont signés Suzuki, du nom d’un héros de manga japonais. Et personne ne connaît son identité…
Quand la mère de Jaijoun lui a remis le journal intime de son fils, Youmi a accepté d’être la première à le lire, au risque de se perdre parmi les souvenirs contenus dans le journal. Mais elle va les affronter, parce que c’est la dernière occasion d’entendre la voix de Jaijoun, de le comprendre, de découvrir ce qu’il a toujours caché, même à sa meilleure amie.
Un jour je suis mort. Quel est le sens de ma mort ? Les premières phrases du journal intime de Jaijoun nouent l’estomac de Youmi comme un mauvais sort. Pourquoi Jaijoun a-t-il écrit ces mots ? Que voulait-il dire ? Deux mois plus tôt, Jaijoun est mort brutalement dans un accident de moto. Et si sa mort n’était pas accidentelle ?
1968. Une petite, petite ville de l’État de New York.
Un père sans repères, une mère sans remède. Deux grands frères, dont un avalé par la guerre du Vietnam. Pas assez d’argent à la maison. Trop de bagarres au collège. Des petits boulots pour se maintenir à flot. Une bibliothèque ouverte le samedi pour s’évader. Une collection d’oiseaux éparpillée à tous les vents. Des talents inexploités. Et une envie furieuse d’en découdre avec la vie.
Dans ce roman d’apprentissage, Doug s’efforce de ne plus être ce que tout le monde semble penser qu’il est : « un voyou maigrichon ». Grâce à Lil, une alliée aussi inefficace qu’inattendue, Doug va trouver la force d’affronter la vie.
UPI, qu’est-ce que ça peut bien vouloir dire ? Nous allons vous présenter les uns aux autres… Unité pédagogique d’intégration, je crois, ou un truc dans ce genre. En vérité, une voie de garage où sont parqués les gosses en difficulté ou en retard…
Je sursaute. Il y a un élève en face de moi. Il me dépasse de deux têtes. Plutôt mince, il a gardé les bras le long du corps, les mains ouvertes. Sa respiration est rapide et sa cage thoracique se soulève à chaque inspiration.
– Voici Jordan, dit le principal adjoint, et il se tourne vers moi. Et voici Lucie, continue-t-il en me désignant. Mais pourquoi me suis-je donc portée volontaire pour parrainer un de ces élèves ?
Ils se sont connus par hasard. Ils ont en commun leur âge, la quinzaine, leur désir farouche de sortir de la cité, leur devise : pas de dope, pas de dope, pas de dope.
Et cela a fini par créer des liens entre Tsen, Daniel-Tape l'Incruste et Jo. Tsen s'est trouvé un surnom qui lui va comme un gant : la Charme. Charme, parce qu'il met tout le monde dans sa poche. Les filles surtout. Et la, pour la petite touche personnelle.
Un jour, lui si sérieux, il manque le bahut. Il ne mange plus, ne sourit plus. Ses potes se rendent à l'évidence : il est tombé amoureux. Amoureux fou. D'une droguée. Alors, sous leurs yeux effarés, la Charme engage une lutte à mort contre la drogue, les dealers, le temps, la fatalité.
Qui va gagner ?
Lorsqu’elle découvre l’étonnante lettre de Max, Flora est à la fois heureuse et troublée, elle reçoit peu de courrier depuis qu’elle est en prison… Que peut bien lui vouloir ce garçon excentrique qui semble persuadé qu’ils ont des points communs ? Que peut-il partager avec une lycéenne condamnée à six mois ferme pour avoir violemment frappé une fille qui la harcelait ? Max ne tarde pas à révéler qu’il vit lui aussi enfermé. Il a quitté le lycée après une grave crise d’angoisse, depuis, il ne peut plus mettre un pied dehors et vit retranché chez lui, avec ses livres, son ordinateur, son chat gourmet et son ukulélé. Flora et Max vont s’écrire, collecter chaque jour des choses lumineuses et réconfortantes à se dire, apprivoiser leur enfermement et peu à peu, avec humour et fantaisie, se construire une place dans le monde.
Pour écrire ce livre, Coline Pierré, alias Flora, la détenue, et Martin Page, alias Max, le reclus, se sont échangé des lettres pendant quatre mois, comme s’il s’agissait d’une vraie correspondance. « C’était une expérience passionnante et très fertile, car la surprise, la découverte de la lettre de l’autre nous donnait envie de rebondir, de nouvelles idées germaient sans cesse. »
Une expérience stimulante pour les deux auteurs qui ont d’autres projets, d’autres envies de textes à quatre mains.
« Caroline n'existe plus que dans nos têtes, dans nos souvenirs et dans nos larmes. » Caroline est morte. Il y a un an déjà. Elle avait quinze ans quand sa vie a basculé. Ça s'est passé lors d'une fête entre copains. Elle était là, bien vivante. Et la seconde d'après, elle n'était plus qu'un corps désarticulé sur le béton. Depuis, chacun de ses amis témoins de la scène, apprivoise sa peine, vaille que vaille, dans son coin. Et la vie continue. Il y a Titou, qui déraille un peu; Sophie, qui refuse d'oublier de peur de trahir; Nico, l'ami d'enfance, celui du premier baiser; Marilou, qui a déménagé et refait sa vie; Alex, qui essaie de vivre pleinement et tout de suite, malgré la culpabilité... Chacun d'entre eux vient de recevoir par la poste un carton d'invitation frappé d'une petite croix grise. Ils sont invités samedi à la messe anniversaire et vont se retrouver après un an de deuil.
Le jour où Alma a embrassé Robin pour la première fois devant le lycée, après huit semaines de patience, de faux espoirs, de SMS, et près de vingt-six nuits passées à dormir le téléphone contre l’oreille au risque de griller ses neurones déjà bien endommagés par le coup de foudre, ce jour-là, elle a perdu sa meilleure amie.
Comment aurait-elle pu deviner que, en venant partager avec Jade son bonheur tout neuf, cette dernière lui annoncerait que tout était fini entre elles ? Et pour quelle raison ? L’ennui ! Jade s’est lassée d’Alma qu’elle trouve trop gamine, égoïste et superficielle. Certes, contrairement à son amie Jade, Alma ne s’est jamais souciée des sans-papiers ni des SDF ; elle ne milite dans aucune association et n’a jamais pris la peine de lire un seul article sur la guerre en Syrie. Mais est-ce une raison pour la chasser comme une malpropre ? Il y a autre chose. Forcément.
Le pensionnat Biriozy part à la dérive. Mauvaise gestion, démission des professeurs, élèves démotivés, flou général… Depuis qu’Olga Pétrovna ne dirige plus l’établissement de sa main de fer, les pensionnaires semblent déboussolés. Même Sanouk a des absences. Son amie Pénélope sombre dans ce qui ressemble de plus en plus à une dépression et Ludmila se réfugie dans les rêves.
Il faut réagir, et vite. Mordiev, le professeur de littérature, est convaincu que seul un voyage expérimental pourra sortir les élèves de leur torpeur. Il ne s’agira pas de faire du tourisme, mais de suivre les cours habituels en sentant le monde bouger tout autour, en le voyant se transformer au rythme des heures et des milliers de kilomètres. Mettre Biriozy sur des rails, voilà l’enjeu !
Et pourquoi pas les rails du Transsibérien ?
Un grand frère et sa petite soeur sont à l’intérieur d’un grand magasin. Pendant que leur mère tarde à finir ses courses, ils regardent, de l’autre côté de la vitre quelqu’un, couché sur le sol, les yeux clos, emmailloté de la tête jusqu’aux pieds. Pourquoi est-il là ? Et où était-il avant d’être là ? se demandent-ils. Est-il est déjà mort ou en train de mourir ? Il fait si froid dehors. Mais voici qu’il ouvre les yeux, les voit derrière la vitre, et leur fait signe. Que faire ?
La soeur — Je ne veux pas voir ça. Il me fait mal au cœur. Qu’est-ce qu’on peut faire ?
Le frère — Rien. C’est un adulte.
La soeur — Je vais voir.
Le frère — Non.
La soeur — Je sors.
Le frère — Tu ne bouges pas. S’il t’arrive quelque chose, c’est moi qui serai responsable.
La soeur — Qu’est-ce que tu veux qu’il m’arrive ?
Le frère — Je ne sais pas. Imagine qu’il ait une arme.
Oui, c’était bien une île de rêve, mais pas seulement celui des vacances sur des plages de sable blanc, pas celui que nous avions eu avant que mon père disparaisse, oui, c’était bien une île de rêve, d’un rêve si puissant que des hommes, des femmes, des enfants n’hésitaient pas à embarquer sur des bateaux de fortune, vétustes, surchargés, des hommes, des femmes et des enfants n’hésitaient pas à embarquer sur des pneumatiques pour rejoindre Lampedusa, quitte à y laisser la peau… Il fut un temps où la famille rêvait de passer les vacances d’été sur Lampedusa, cette île étroite au large de la Sicile. Une fois le père disparu, le rêve s’est évanoui, la mère et ses deux filles ont quitté le village pour venir s’installer, plus bas, dans une cité au bord du Paillon. L’aînée en éprouve un chagrin violent et silencieux. C’est elle qui raconte…
Les filles ? Des êtres stupides. Des bouches inutiles à nourrir. Les marier ? La dot coûte cher. Mieux vaut les tuer dans l’oeuf.
Les intouchables, les « hors castes » ? Des parasites. Bons à rien. Arriérés. Condamnés aux basses besognes. Il faut les fuir à tout prix.
Dans l’Inde de tous les possibles, mais aussi des préjugés tenaces, les routes de deux parias se croisent. Elle, Isaï, était venue en cachette assister aux funérailles de sa mère. Lui, Murugan, d’un geste respectueux, a replacé une fleur tombée du brancard.
Leur premier dialogue s’est fait en rythme et en musique. Chanter, jouer, ils en rêvent tous les deux. Ils osent partir. Leur traversée du pays sera semée d’embûches et de mauvaises rencontres.
Mais Sarasvati, la déesse au luth, veille sur eux.
Simon Peretti, quinze ans et demi, photographe de nuages, amateur de hard métal, d’Erik Satie et d’Eminem, a des centaines d’amis sur Facebook depuis qu’il est devenu le type le plus populaire du lycée. Celui qui a réussi à conquérir la fille la plus mystérieuse du quartier, une terreur, une légende. Nul doute, on les a vus, on les a pris en photo.
Ils veulent tous la connaître, réclament à Simon leur dose d’images et de commentaires. Surtout Léonard et Nessim. Ne se connaissent-ils pas depuis toujours, ne sont-ils pas frères ? Simon refuse d’en dire davantage, protège une histoire qui n’appartient qu’à lui et à la fille qu’il vient de rencontrer. Bientôt, il parlera à ses amis d’enfance, mais pas maintenant.
Pourtant, il suffit d’un week-end pour que le monde de Simon Peretti s’effondre. Pour qu’il assiste, impuissant, à son lynchage numérique. Pire, Léonard et Nessim ne font rien pour arrêter ce carnage.
Comment en sont-ils arrivés là tous les trois et justement ce lundi où il s’apprêtait à leur présenter la fille qu’il aime le plus au monde ?
La première fois que Louis a vu Mona, c’était à la crèche et elle lui a jeté son hochet à la tête. Il a pleuré, mais il a continué à jouer avec elle.
Douze ans plus tard, rien n’a vraiment changé : Mona continue à le mener par le bout du nez. Louis ne s’est jamais plaint, jusqu’à aujourd’hui. Elle ne l’a pas appelé comme promis, et Louis en a fait une maladie. Il découvre alors qu’il est fou, amoureux fou de son amie d’enfance. Mais ça ne peut plus durer, il décide d’arrêter de souffrir.
À partir de maintenant, Louis sera un mec cool, le genre lointain, voire un peu hautain, celui que rien n’atteint. Le genre dont toutes les filles tombent amoureuses…
5 octobre
Si quelqu’un n’avait pas remarqué le cadenas qu’il vient d’ouvrir en traître, je rappelle que ceci est mon journal intimement intime. Et que je maudis par avance toute personne qui y jettera les yeux. Qu’elle soit maudite jusqu’à la fin de sa vie, qu’elle ait des allergies, des pellicules et des appareils dentaires à élastiques.
7 octobre
Bon sang, j’ai une quantité industrielle de trucs à raconter. Mes journées sont bourrées d’événements. Quelquefois, j’ai l’impression qu’elles vont exploser. En plus, je ne sais jamais si je suis hyper excitée ou hyper malheureuse. Ma vie est un Himalaya d’hyper hésitations.
Pendant trois ans, parmi les plus importants de sa vie, Aurore raconte à son journal ses expériences traumatisantes d’adolescente. Le premier rendez-vous amoureux, la tentative de fugue, les cours particuliers de maths, les vacances au camping, la naissance de son groupe de rock…