Thème « Amérique centrale »
« Chacun de nos actes a trois motivations, celle qu’on avoue aux autres, celle qu’on n’avoue qu’à soi, celle qu’on ne s’avoue même pas. » Marie-Aude Murail, dans cette saison 5, va nous le prouver ! Deux années ont passé depuis la saison 4, et pendant ce temps, que sont devenus Blandine et Margaux Carré, Samuel Cahen, Lionel et Maïlys, Ella-Elliot, Frédérique Jovanovic ? Et la famille recomposée de Sauveur ? Et puis, comme à chaque saison, de nouveaux personnages vont faire leur entrée, Louane et ses animaux de soutien émotionnel, Madame Tapin qui, à 81 ans découvre le féminisme… Une nouvelle fois, le cabinet de consultation de monsieur Saint-Yves nous ouvre ses portes.
Jamais une psychothérapie n’a autant ressemblé à une enquête policière que dans cette saison 6. Qui est cet homme qui veut être reçu à 7 heures du matin au 12, rue des Murlins et qui a l’air de connaître la maison de Sauveur comme s’il y avait déjà vécu ? D’où vient Gilbert le Démon qui persécute la jeune Sarah en lui criant à l’oreille des insanités ? Pourquoi Ghazil Naciri a-t-elle volé une clé dans le sac de sa prof de SVT ? Qu’est-ce que Kimi va faire de ce revolver qui lui est tombé entre les mains ? Et Jovo, mythomane ou psychopathe ? Va-t-on enfin connaître son passé ? Si vous n’avez pas toutes les réponses en saison 6, c’est qu’il y aura une saison 7.
On ne vit pas à Santa Arena, où tout est sec, pauvre, désolé, sans espoir. On survit, et encore. Si on veut vivre, il faut partir. Là-bas, de l'autre côté de la frontière, la grande ville des étrangers, les ranjeros, brille de tous ses feux. Là-bas, les hommes sont riches, les femmes ont la peau blanche et les yeux verts comme des dollars, et les cinémas racontent des histoires merveilleuses. Ils sont nombreux, ceux qui tentent le passage du cerco. Et rares ceux qui réussissent. Moins de deux pour cent. Les autres sont abattus par la Border Patrol, ou bien s'en vont mourir de soif et d'épuisement dans le désert. De toute façon, avant d'espérer partir, il faut gagner mille dollars, le prix d'un passeur, l'équivalent de deux ans de travail à gratter les cuves puantes de la Chemical & Petrological Corporation. Personne n'a encore jamais dit à Adriana qu'elle avait de la chance. Mama Yosefa, la reine du bidonville, lui a juste dit un jour en la regardant dans les yeux : « Toi, tu mérites mieux. » Et Adriana a décidé qu'un jour, elle aussi aurait les yeux verts. Mais ce qui l'attend, de l'autre côté de la frontière, même un film des ranjeros n'aurait pas pu l'imaginer.