Thème « Amérique centrale »
Le jour où fut abattu le plus vieux saman de la plantation de cacaoyers, Lucia, qui était là par hasard, sentit soudain ses oreilles bourdonner comme si une douzaine de moustiques s'y étaient égarés. Voici l'histoire de LucÃa et de l'Ekchuah, le dieu protecteur des cultivateurs de cacao. En 1519, une des grandes surprises qu'ont trouvées les premiers espagnols en débarquant sur la côte atlantique du Mexique a été de voir les natifs utiliser comme monnaie une espèce d'amande avec laquelle ils préparaient aussi une boisson : le chocolat. Ils faisaient d'abord griller les graines de cacao dans des pots de terre avant de les moudre entre deux pierres, puis ils diluaient la poudre avec de l'eau froide et l'assaisonnaient d'épices piquantes.
Après avoir suivi des études d’ethnolinguistique, Praline Gay-Para est devenue conteuse. C’est dire si elle sait choisir un conte, le raconter ou le traduire. Elle a réalisé dans cette collection les Contes du Liban dont elle est originaire.
Praline Gay-Para connaît également les Antilles et la langue créole qui demeure vivante à travers ce très beau travail.
La Muma de la rivière est si belle, avec ses longs cheveux noirs, qu’un jeune homme qui l’a surprise en train de se peigner sur la rive en tombe amoureux. Il hésite beaucoup à lui rendre le peigne incrusté de perles et de pierres précieuses qu’elle a oublié au bord de l’eau. Une petite fille a volé une orange à sa belle-mère, celle-ci lui fait tellement peur qu’elle trouve le moyen de faire pousser un oranger merveilleux qui la protégera de toute punition.
Le récit de la création des premiers humains est captivant, tout comme celui où l’on raconte comment le serbi, un jeu très fameux aux Antilles, est apparu.
Angostura, au bord de l’Orénoque, 13 juin 1800. Fils d’une esclave, séparé de sa mère à 5 ans, Pablo est devenu le souffre-douleur de ses demi-frères et n’a guère d’espoir de mener une vie meilleure, quand deux savants européens font escale dans son village. Humboldt et son ami Bonpland traversent l’Amazonie pour dresser l’inventaire de sa faune et de sa flore. Ils remarquent vite la curiosité naturelle, l’esprit vif et les dons pour le dessin de Pablo, et l’emmènent avec eux. En forêt, le garçon sauve la vie de Bonpland. Pendant la traversée vers Cuba, lors d’une tempête, il met à l’abri leur bien le plus précieux : un herbier géant. Galvanisé par leur confiance, Pablo renoue avec son rêve de gosse : retrouver sa mère…