Thème « Afrique (continent africain) »
Sassou n’a pas de chance. Il s’en allait bien gentiment porter un pot de miel chez son grand-père quand la pluie s’est mise à tomber. Il a dû s’abriter dans une grotte et là, malheur, l’attendaient les féroces Lion, Léopard et Hyène… Tous les trois n’ont qu’une envie : faire une bouchée de Sassou. Ils ne savent pas encore que notre ami est le roi des malins malicieux et qu’il n’a pas seulement un pot de miel dans son sac, mais aussi plus d’un tour. Mangera bien qui mangera le dernier !
Cette souris possédait la plus belle plantation de bananes du monde. Ça aurait pu la rendre heureuse et généreuse. Mais non. Ça la rendait égoïste et méchante. Quand une malheureuse chauve-souris très polie vint lui demander la permission de manger un peu de ses milliers de bananes, elle la chassa.
Alors la chauve-souris, qui était très maligne, trouva un stratagème pour convaincre la souris, qui était trop radine, de partager un peu mieux ses jolies bananes…
On n'a pas tous les jours l'occasion de partir au Kenya faire la connaissance de son grand-père. Et on n'a pas tous les jours l'occasion de devenir la meilleure amie d'un éléphanteau. Ni de se perdre dans la brousse. Elsa sait tout cela, et elle est bien décidée à profiter de chaque seconde de ses vacances !
Un lion, roi de la jungle, et une simple chèvre étaient tombés amoureux du même endroit verdoyant, et avaient décidé d’y construire chacun sa maison. Le lion s’était cru le plus malin en laissant la chèvre faire tout le travail puis en s’installant dans la maison terminée et aménagée. Et, par-dessus le marché, il avait réduit la chèvre en esclavage… C’était compter sans la débrouillardise, la ruse et le courage qui sont l’apanage des plus faibles. Quand une chèvre se révolte, les lions feraient bien de numéroter leurs abattis !
Ma grand-mère, elle est plus savante que le guérisseur. Elle sait comment le chameau a eu sa bosse, et pourquoi la grue se tient sur une seule patte… Ma grand-mère à moi, elle est plus forte que cent lions, cent buffles et cent rhinocéros à la fois, même ! Et elle est plus douce que le coton-graine, plus belle que les fleurs de la brousse…
Jibril est un berger exemplaire. Tous les jours, à travers le désert, il emmène son petit troupeau en quête d’herbe fraîche et d’eau. Mais cette vie bucolique n’est pas son rêve. Sa passion ? Les voitures, les 4 x 4, les bolides ! En attendant de pouvoir s’en payer une vraie, il en fabrique en miniature, avec tout ce qui lui tombe sous la main : ferraille, débris de plastique, semelles en miettes… Hélas, son père se fâche. Ça ne rapporte rien, ce bricolage, fais-moi disparaître tout ça ! Jibril va devoir déborder d’ingéniosité pour obéir sans trop souffrir…
Meto habite avec sa famille dans un petit village de la savane. Un jour, une jeep amène des touristes. Parmi eux, une petite fille tient dans ses bras un ours en peluche. C'est un animal que Meto n'a jamais vu. Mais quand il s'aperçoit qu'il a été oublié par la petite fille, il court à travers la savane pour le restituer à sa propriétaire. Arrivera-t-il à temps ?
Arthur James May a hérité, à dix-neuf ans, en 1930, d'une des plus grandes fortunes du monde. Il passe son temps à s'acheter des joujoux hors de prix, puis à les casser. Tout y passe : bolides de circuit, vedettes nautiques, et enfin, le dernier cri du progrès technique : les avions. Il collectionne les modèles, et les accidents. Il terrorise la région. Il n'a aucun ami. Forcément, il n'est pas aimable. Pourtant, un être humain s'est intéressé et sincèrement attaché à lui. C'est Harold Berbick, l'ancien chauffeur de son père. Il est stylé, consciencieux, d'une fidélité à toute épreuve et... bègue. Arthur le prend comme souffre-douleur. Il lui faudra du temps, beaucoup de temps, et quelques voyages au bout de l'Afrique en sa compagnie, pour comprendre quel autre rôle le vieux majordome est venu jouer dans sa vie.
Basil Kushenovitz a grandi en Afrique du Sud, au sein d'une famille juive blanche. Par épisodes, il raconte son enfance et son adolescence dans une société obsédée par les couleurs de peau. Il raconte ce tabassage raciste dont il a été le témoin et qui fut à la fois le début et la fin de sa carrière de journaliste. Le suicide de sa voisine auquel personne ne s'attendait. Il évoque Skollie, le vieux vagabond qui vit sur les terres en friche - quand on lui en donne le droit - et la merveilleuse Hester qui dévoile certains de ses charmes dans la remise de son père, et dont on n'en finit pas de se demander si elle est noire ou blanche. L'oncle Jules, qui ne vient jamais aux réunions de famille parce qu'il établit des parallèles sournois entre l'oppression des Noirs et celle du peuple de Moïse... Souvenirs écrits avec sincérité et un humour grinçant, « Un doute sur la couleur » est un recueil de nouvelles qui se lit comme un roman.
Elle s'appelle Nhamo, ce qui, dans la langue des Shonas, les habitants du Mozambique, signifie « catastrophe ». Et c'est exact, sa vie est une véritable catastrophe. Sa mère a été tuée par un léopard quand elle n'avait que trois ans. Il paraît que son père travaille dans une mine de chrome au Zimbabwe, de l'autre côté de la frontière. Sa tante la déteste. Dans la famille, Nhamo est la bonne à tout faire. Et le jour où le choléra s'abat sur le village, le Muvuki, le chasseur de sorcières, déclare que c'est elle qui doit être sacrifiée. Alors Nhamo apprend d'un seul coup le secret de ses origines et l'horreur de son avenir : son père est en fait un assassin dont le crime n'a jamais été puni ni réparé. Pour que le monde des esprits laisse les vivants en paix, Nhamo doit devenir la quatrième épouse du frère de la victime, un vieillard agressif et terne. Heureusement Ambuya veille. C'est une conteuse hors-pair, fumeuse de pipe, opiniâtre et tendre. C'est la grand-mère de Nhamo. Elle ne l'a jamais appelé Catastrophe, mais Petite Citrouille. C'est elle qui pousse Nhamo à s'embarquer pour un voyage extraordinaire. Tout, plutôt que la catastrophe à laquelle l'a promise la bêtise des hommes.
La difficile adaptation à une vie normale d'un garçon anglais qui a grandi à Johannesburg, sous l'influence du régime de l'apartheid.
Il n'y a pas de tigres en Afrique est le premier roman de Norman Silver. Douloureux et intransigeant, profond et dérangeant, il montre de quelle manière une éducation réservée exclusivement aux Blancs peut avoir des effets pervers sur la perception de toute relation humaine : il raconte la lutte d'un garçon écrasé de culpabilité qui voudrait vaincre les préjugés dont il a hérité.
Casablanca, Maroc, 1969. La famille de Zima est une famille comme tant d'autres, nombreuse, unie, chaleureuse. Une famille musulmane plutôt plus libérale que les autres : quand les parents apprennent que Zima, huit ans, s'est enfuie de l'école coranique parce que le maître y frappe ses élèves, ils ne l'obligent pas à y retourner. Une famille plus égalitaire, aussi, où le père participe aux tâches domestiques. Une famille où l'on cultive le goût du savoir, de la discussion et de l'écoute. La vie pourrait être tranquille, mais voilà, dans ces années où partout autour du monde fleurissent des idées nouvelles et des espérances folles, Amrar, le frère aîné de Zima, se met à sortir la nuit avec des cartables bourrés de papiers, il refait le monde avec des amis, il rédige un journal clandestin qui parle de pays où les travailleurs sont respectés, où la parole est libre et où la télévision montre autre chose que les faits et gestes du roi... Et une nuit, Amrar ne rentre pas.
C'est comme militante d'Amnesty Internationnal que Joke Van Leeuwen a eu connaissance dans les années 70 du dossier d'un étudiant marocain emprisonné pour délit d'opinion et avec qui elle a échangé de nombreuses lettres. Elle est devenue amie avec la famille du garçon, dont sa soeur, Malika Blain, qui vit aujourd'hui en France et l'a autorisée à raconter l'histoire à partir de ses souvenirs.
Dans ce texte, commencé clandestinement en 1974 et repris en 1990 après vingt-six ans d'emprisonnement, Nelson Mandela raconte comment le petit campagnard né en 1918 et élevé dans les vallées fertiles et verdoyantes du Transkei, à 900 kilomètres au sud de Johannesburg, ouvrit le premier cabinet d'avocats noirs en Afrique du Sud et devint l'un des principaux responsables de l'ANC, le fer de lance de la lutte contre l'apartheid. Étape après étape, on comprend comment et à quel prix Nelson Mandela et ses partisans ont réussi à instaurer une démocratie multiraciale en Afrique du Sud.
Il y a quelques jours encore, la vie d'Elmir était une vie normale. Le matin, dans le tramway qui l'emmenait au collège, il faisait du troc avec son meilleur ami, Ismène. Ensemble, ils allaient manger les beignets de la vieille Nourrédia. Le soir, il jouait avec Naïa, la fille des voisins. Et puis les attentats ont commencé, et bientôt la ville s'est trouvée prise dans un étau entre la terreur que font régner les « Combattants de l'ombre » , le couvre-feu, les contrôles permanents. Elmir n'a plus le droit d'aller seul au collège. Son père, qui est journaliste à La liberté, est menacé. La bibliothèque où travaillait sa mère a été incendiée. Une nuit, Elmir sort en cachette, prend son vélo et se rend à la bibliothèque. Quelques heures plus tôt, dans la cour noircie, il a repéré un livre qui avait échappé aux flammes: Les aventures du capitaine Hatteras de Jules Verne. Il veut le récupérer pour l'offrir à sa mère, qui est à l'hôpital et qui n'a pas ouvert la bouche depuis l'incendie. Elmir se cache à l'approche d'un voiture. Il voit trois hommes sortir de l'obscurité et faire feu. Il vient d'assister sans le savoir à l'assassinat du rédacteur en chef de La liberté. Et il a reconnu l'un des meurtriers, c'est le frère aîné d'Ismène. Mais le cauchemar est loin d'être terminé. Quelques jours après que son père a accepté de reprendre le poste de rédacteur en chef, Elmir est séquestré toute une nuit par des hommes cagoulés qui veulent obtenir la publication d'une lettre. Dès lors, la vie ressemble définitivement à un enfer. Il faut déménager sans cesse, en abandonnant tout sur place. Il ne faut donner son adresse et son numéro de téléphone à personne. Elmir continue d'aller au collège, mais sous bonne garde. Naïa, dont le père a lui aussi reçu des menaces, va partir pour la France. Elmir se sent seul, il étouffe, pris dans une tempête qui semble ne jamais devoir finir. Pourtant, un jour, le répit viendra pour son père et pour lui grâce à Nourrédia, la marchande de beignets, qui leur trouvera un refuge.
En Afrique du Sud en 1991, le quotidien d'une petite fille noire, dans un village dont les Blancs veulent chasser les habitants pour le raser et y construire une de leurs villes. La mère de Rébecca travaille en ville chez une famille blanche. Elle n'a qu'un jour de congé par semaine et doit repartir avant l'aube le lendemain pour que le petit déjeuner de ses employeurs soit prêt à leur réveil. Le père de Rébecca rentre à la maison chaque soir, mais depuis quelques temps, il a de longues conversations avec les voisins. Ils disent qu'il ne faut pas se laisser intimider par les Blancs, qu'on ne doit pas se faire chasser de sa maison et déplacer comme du bétail, simplement parce que des gens trouvent le paysage joli et veulent s'y construire une ville. Ils disent qu'il faut faire appel à des avocats, attirer l'attention internationale. Rien n'est caché à Rébecca. Mais avec qui peut-elle partager sa peur, depuis que les parents de Noni, sa seule amie, se sont désolidarisés du village et se sont enfuis en pleine nuit. Et cette grande manifestation qui doit avoir lieu, apportera-t-elle la victoire ou fera-t-elle exploser le drame ?
Un livre qui raconte dans leur simple réalité certains événements survenus en Afrique du Sud juste avant la libération de Nelson Mandela.