Thème « affirmation de soi »
Mon-gol ! Mon-gol ! L'insulte est reprise en choeur dans la cour de récré. Ludovic a l'habitude, mais cette fois-ci le mot l'intrigue. Mongol ? Qu'est-ce que ça veut dire ? Pour la première fois de sa vie, il consulte un dictionnaire. « Mongol, e adj : de la Mongolie. » Soit, Ludovic sera donc un véritable Mongol de Mongolie qui se nourrit exclusivement de viande et de fromage, pillant le bac à fromages du réfrigérateur et enfournant de pleines brassées de saucisses, qui connaît sur le bout des doigts l'histoire de Gengis Khan et la date de la fête du Naadam, qui se rase le crâne, qui traite ses ennemis de « Cerveau cru de ton père » ou encore d'« Outre à excréments » ! Bien sûr, la transformation de Ludovic ne passe pas inaperçue - lui que tous considèrent comme l'idiot de service ! Bizarrement, personne ne semble se réjouir de sa métamorphose ni des progrès accomplis. Sa maîtresse le punit, ses parents s'inquiètent et ses camarades de classe le regardent d'un drôle d'air...
De retour chez elle, Iris rencontre une certaine Viviana, qui lui propose de la rendre heureuse, c’est-à-dire de faire d’elle une petite fille riche. Difficile de refuser, d’autant que Viviana lui donne déjà beaucoup d’argent et lui en promet encore à condition de l’accompagner jusqu’à son palais. Iris la suit, ravie. Elle ignore encore qu’elle va le payer très cher.
VIVIANA : Es-tu décidée à te servir ?
IRIS : Vraiment ? Le billet avec la statue, par exemple, je peux le prendre ?
VIVIANA : Celui-ci ou celui d’à côté. Tout est à toi si tu le désires.
IRIS : Merci, j’en ai trop envie ! (Elle ramasse le billet avec la statue puis se relève.) J’ai l’impression qu’il est immense dans ma main.
VIVIANA : Moi, je trouve que ta main est très jolie. Me laisserais-tu la regarder ?
IRIS : J’aimerais mieux ramasser d’autres billets.
Comme cadeau, Pauline avait demandé à son père, le riche Hubert Diamantis, un voyage avec lui. Le voilà qui envoie sa fille en croisière au Spitzberg avec Natalie ; son amie cantatrice... Pauline enrage. Pourtant, à bord, il y a aussi Astrid, la reine des Belges, et son petit Baudouin, 5 ans ; le capitaine Ragnar ; le mousse Jean-Baptiste… de quoi rendre la traversée captivante, édifiante, passionnante.
Rose parle comme une nouille. Dans sa bouche, les grandes personnes deviennent des lampadaires, les bisous des ventouses et les chats des moustaches à cul. Les médecins disent que Rose est une petite fille très intelligente, très émotive, avec un énorme défaut de langage.
Alors elle s’entraîne sur le chemin de sa nouvelle école : « Bonjour, je m’appelle Rose et je suis nouvelle. » Mais face à la classe, ça donne : « Bon levant, je suis neuve, et mon nom d’avant est Rose. » Et tout le monde la regarde comme une bête curieuse.
Heureusement, une fois dans la cour, Rose se révèle très forte pour jouer à chat et ne se laisse pas ennuimerder par les Sixièmes qui adorent taper sur les petits. Ça impressionne. Il faut dire que Rose n’a pas la langue dans sa poche…
« En tant que super-héros, je me demande à quoi me sert d’apprendre que le verbe “dormir” est du troisième groupe. Dans ma classe, certains veulent être archéologue, dentiste, psychiatre, toiletteur pour chien, ils ont tous quelque chose à retenir de l’école, mais moi ? Il n’y a pas de cours pour sauter d’un immeuble ou pour enfoncer le crâne d’un ennemi dans le sol. Parfois, j’ai l’impression d’être en suspension au-dessus de ma chaise, de ne rien écouter, d’être ailleurs mais je redescends vite sur terre. Parce qu’il y a Juliette Baccara. Ce n’est pas notre institutrice : c’est une fille. »
Tous ces poulains, j’ai assisté à leur naissance, c’était ma grande passion. Et aujourd’hui encore, malgré tout ce qui m’est arrivé, c’est ce qui m’intéresse le plus : le prochain poulain à naître. Le voir se lever, hésitant, trébucher, se coller à sa mère, téter, tout ça, et puis courir, et grandir, et bientôt gagner une course, avant de donner naissance à d’autres poulains, et ainsi de suite. Certains chevaux deviennent des cracks, il suffit de les faire courir, ils vont plus vite que les autres. Pourquoi ? C’est un mystère. Du moins c’est ce que prétendent ceux qui ont un crack : « Mystère et boule de gomme. » Mais faut-il les croire ? N’ont-ils pas, en vérité, trouvé la potion magique ?
Tempête au haras a été lu par Alice lors de la finale des Petits Champions de la Lecture qui s'est tenue à la Comédie française le 29 mai 2013. Retrouvez la vidéo de cette lecture.
Ce roman a été adapté en BD aux éditions Rue de Sèvres, sur un scénario de Chris Donner et un dessin de Jérémie Moreau. Découvrez la vidéo réalisée avec Jérémie Moreau
Manon a bientôt dix ans, des bagues aux dents et des rêves en pagaille. Elle voudrait devenir infirmière ou styliste. Pouvoir rentrer à pied de l’école avec Nelly. En finir avec la bande des Horribles. Changer de parents, éventuellement. Retourner en vacances au cap Gris-Nez. Et surtout écrire à Cindy Pacosa, son idole qui vit aux États-Unis. Mais c’est la vie, et tout ne tient pas dedans. Sauf si… Hier, dans le bus, un garçon est monté. Un garçon aux yeux verts. Avec des fossettes. Mais comment lui parler ? Il faudra bien y arriver.
En cours, Axelle observe les autres à s’en remplir le cœur. Eux, ils ont des mères drôles et douces qui disent je t’aime avec les yeux. Elle, elle a une mère muette et bizarre qui change d’humeur comme de chemise de nuit. Depuis quelques mois, Axelle ne reconnaît plus sa mère. Elle voudrait redevenir une fille normale dans les bras d’une mère normale. Ça, ça serait une autre histoire, avec une autre Axelle.
Car Axelle, elle aussi, n’est pas vraiment le genre de fille ordinaire. À l’école, on la traite de mytho. Mais il y a mieux. La nuit, elle exerce un métier un peu particulier. Un collant et un bonnet noir à pompon, un canif en poche et la voilà Zarra la justicière prête à sauver la planète. Rien ne fait peur à Zarra. Sauf qu’un jour, la mère d’Axelle-Zarra part de la maison. Rien ne va plus. Là, être la fille pas normale d’une mère totalement barrée va se révéler très utile…