Thème « adoption »
Victor découvre, un jour, au cimetière, un petit garçon caché au fond d'un trou. Il a dix ans, il est battu par sa mère et il veut mourir. Victor le convainc de sortir et le baptise Debout. Plus tard, il l'emmène au cimetière des Gitans où, par une porte, on accède à un lieu où l'on peut rencontrer d'autres mères. Debout fera ce long voyage, seul. Des mères, il en verra de toutes sortes : Reine Verticale, Mère Jardin, Mère Araignée, Mère Porte, Mère Bijoux... Mais pourra-t-il en choisir une ?
Stuart Terence Oliver, dit Stol ou Stolly, est un garçon unique. Pour le dire, les adultes trouvent des mots variés qui traduisent mal leur embarras. Vivant. Bavard. Différent. Imaginatif. Menteur. Mythomane. Un peu fantasque. Complètement cinoque. Ian, qui est peut-être le seul au monde à le connaître vraiment, est devenu son ami à la vie, à la mort. Il adore ses inventions, le registre des paris, le club des Enfants uniques, les statistiques étonnantes. Il admire sa capacité à dire les émotions et les angoisses les plus enfouies, à discuter avec Dieu et les esprits, à inventer des histoires horribles qui soulagent, à révéler à tous la vérité sur l'école. Il a besoin de sa franchise à toute épreuve. Stol a déjà eu plein d'accidents. Le dernier l'a laissé sur un lit d'hôpital, avec la clavicule, deux bras, six côtes, une jambe et une cheville cassés. Et la tête ailleurs. À son chevet, Ian se souvient de tout. Il décide d'écrire la biographie de Stol. Et non content d'être son meilleur ami, il veut devenir son ange gardien.
Je m’appelle Corneille. Quand je n’étais qu’un bébé, quelqu’un m’a déposée dans un vieux rafiot et m’a poussée en haute mer. Je me suis échouée sur une toute petite île. C’est Osh qui m’a trouvée et qui m’a recueillie. Pendant longtemps, j’ai été heureuse de vivre avec lui, d’apprendre à pêcher et à lire avec Miss Maggie, notre voisine. Et puis, une nuit, j’ai vu brûler un feu sur l’île de Penikese où personne n’allait jamais. J’ai décidé que le temps était venu de savoir qui j’étais. Et pourquoi tant d’habitants de l’île m’évitaient comme s’ils avaient peur…
C’est la fin de l’été. Larkin, ses parents, sa grand-mère, et son ami Lalo regardent partir le dernier ferry pour le continent. À partir de maintenant, l’île leur appartient de nouveau, à eux et aux autres insulaires. Pourquoi, cette année, ressentent-ils ce moment comme un abandon ? Est-ce à cause de ce drame récent dont personne ne parle, mais qui occupe l’esprit de chacun ? « Il faudrait que quelque chose de nouveau et d’excitant arrive », dit Byrd, la grand-mère. Le destin la prend au mot. Posé sur le gravillon de l’allée qui mène à leur maison, il y a un panier. Dans ce panier, il y a un bébé qui pleure. « Voici Sophie, elle a presque un an. Par pitié gardez-la. Je reviendrai la chercher un jour. Je l’aime. », dit le message. C’est le début d’un bonheur qui porte en lui-même sa fin. C’est peut-être aussi une chance.
Louna a quinze ans et des parents qu’elle trouve égoïstes, lointains, car insensibles au sort des migrants en difficulté qu’elle voit partout autour d’elle. Après avoir échoué à les convaincre d’accueillir une famille entière, Louna enlève le petit Mirhan devant son école, estimant qu’il est de son devoir de soustraire le jeune clandestin à la police qui le recherche et le renverra sans doute dans son pays. Sans le soutien de son petit ami Thomas, qui refuse lui aussi de l’aider, c’est pour Louna – et Mirhan – une longue nuit de cavale qui s’annonce un véritable jeu de cache-cache avec les autorités. Mais la situation est-elle bien comme la jeune fille nous la raconte ?