Thème « vieillesse »
Tous les vendredis, Sam passe dire bonjour à sa Mamie qui habite une maison de retraite. Il sait déjà tout ce qui va se passer : pas grand-chose à part le tic ! tac ! tic ! tac ! du réveil. Mais aujourd'hui, Mamie l'emmène dans le jardin. « Sais-tu que j'arrive à faire pleuvoir ? » dit-elle.
« Je déteste les céréales ! » disait chaque jour Rosaline. Et Grand-Mère répondait : « Les céréales sont bonnes pour toi, ma chérie. Tant que je vivrai, tu en mangeras. »
Alors Rosalie cessait de se plaindre. Elle voulait bien manger des céréales matin, midi et soir pourvu que Grand-Mère vive toujours. Or, un matin, Grand-Mère ne se leva pas comme d'habitude pour le petit-déjeuner.
Marine a horreur de passer la journée chez Tante Louisa. C'est un coin perdu, et en plus Tante Louisa pique quand on l'embrasse, sent la vieille eau de Cologne et n'a jamais de bonbons chez elle. Mais il suffit d'un orage, d'un moment où Tante Louisa parle de quand elle avait l'âge de Marine, d'une promenade à vélo au bord de dunes pour que la petite fille comprenne que les journées chez la vieille dame peuvent être les plus belles... et les plus tendres.
Nicolas entre au collège et il est temps qu'il le sache : le monde est une jungle. On n'est pas à l'abri de rencontrer dans la cour une meute d'alligators au sourire carnassier. On risque aussi de croiser, au coin d'un bois, une vraie tigresse échappée d'un zoo. Et on a des chances de croiser une intrépide guerrière en liberté. Mais quand, comme Nicolas, on a toujours été couvé au nid et élevé au grain, il faut savoir s'armer de courage pour prendre son vol.
Cette fois-là, j’étais venu absolument tout seul à l’hôpital pour rendre visite à Grand-père. Papa n’avait pas envie de venir souvent. Parce que Grand-père était compliqué. « Ici, je suis en cage, comme un animal ! » rugissait-il.J’ai toujours aimé ça quand Grand-père se mettait en colère. Ça rendait la vie plus passionnante. « On ne pourrait pas sortir Grand-père de là ? » ai-je pensé. C’est comme ça que Gottfrid, aidé de Ronny le boulanger-mécanicien, organise un voyage rocambolesque jusqu’à la maison de la falaise pour retrouver la merveilleuse confiture d’airelles de Grand-mère. Ensemble, ils prennent le large pour cette dernière aventure.
Ils ont souvent tout perdu, famille, travail, maison, raisons de vivre, ceux qui arpentent le hall de la gare de Lyon sans espérer partir nulle part. Ils ont tout perdu et ils n'attendent plus rien. Parmi eux, il y a la vieille, élégante dans sa misère, cheveux coiffés, habits bleus. Ses copains de galère, Max, Henri, Élie, Céline. Ses combines et ses confidences avec Yvonne, la dame pipi. Ses trouvailles quotidiennes dans les poubelles garnies par les gavs, les nantis, les inconscients. Sa boîte à sucre, boîte aux secrets, aux souvenirs de la vie d'avant. Une routine comme une autre. Jusqu'au jour où la vieille aperçoit une toute jeune fille sur un banc. Elle est différente. Fragile. Elle semble regarder quelque chose intensément, à l'intérieur d'elle-même. Puis elle se lève. Et la vieille reconnaît son pas. Un pas perdu.