Thème « nostalgie »
Tout juste arrivés dans leur nouveau logement, un jeune garçon et sa maman échangent des souvenirs d’« avant », radieux, drôles ou saugrenus : un pique-nique avec papa, un plongeon dans une meule de foin, une terrible nuit d’orage... À présent, les voilà seuls. Mais qui sait si, un jour, cette toute première nuit dans une ville inconnue ne sera pas à son tour un souvenir aimé ?
Ah, Varsovie… ou de l’importance d’avoir un rêve dans la vie…
Dans ce conte yiddish un tantinet philosophique, un petit tailleur qui n’a jamais quitté son village réalise son grand rêve (“Ah, Varsovie !”) – du moins, c’est ce qu’il croit…
Mais qui dit qu’une fois le rêve d’une vie réalisé, on ne peut pas continuer à rêver ?
« Maman dit qu'il y a deux sortes de gens dans la vie. Ceux qui ont un paradis perdu et ceux qui n'en ont pas.» La petite fille qui raconte son histoire fait partie de ceux qui en ont un. Pour elle, le paradis perdu, c'est une grande maison pleine de billes de verre, de rires, de glycines enroulées à l'escalier du perron. Une grande maison remplie de fêtes d'anniversaire et de violoncelles. Malheureusement, cette maison ne sera bientôt plus remplie que de souvenirs...
« Je suis parti parce que plus personne ne m’aimait. Les jours où l’on me désignait roi ou tout simplement ours n’étaient que vieux souvenirs. Les nuits où l’on me confiait secrets, joies et chagrins étaient devenues muettes. Le temps des ours était terminé. »
Petit Ours quitte alors le jardin des hommes, marche droit devant lui et dialogue avec les fleurs, les nuages, les pierres et la rivière.