Thème « mort, deuil »
C'était une très vieille femme, qui n'entendait et ne voyait presque plus rien. Lorsqu'un jour, la mort vint frapper à sa porte, elle la pria gentiment d'entrer. Elle était bien contente d'avoir de la visite. La mort fut si surprise... qu'elle en tomba malade !
Depuis que son ami Capitaine est mort, Daniel est malheureux. Il ne veut plus de chien, plus jamais. Et puis il trouve Belle, au bord de la route. Mais Belle n’est pas Capitaine. Elle n’a pas envie de jouer et n’aime pas qu’on s’approche d’elle. « Eh bien va-t’en ! Ça m’est égal ! » crie Daniel. Mais il sait que si Belle revient il lui pardonnera.
Petite Mort se désole : les gens qu'elle emmène au royaume de la Mort sont tristes. Ils soupirent, ils ont froid. Jamais personne ne lui parle... Jusqu'au soir où Petite Mort vient chercher Elsewise. La fillette l'accueille avec joie : « Enfin, vous êtes là ! » s'écrie-t-elle en souriant.
Son père le lui avait bien dit : « Il ne faut pas sortir en mer quand le ciel est noir. » Mais comme il n’est plus là pour le lui interdire, le petit garçon part pêcher sous les nuages. Soudain, quelque chose se prend dans son filet. Alors qu’il tire, la tempête se déchaîne. Et voilà que sa prise apparaît. Horreur ! C’est un squelette qui se dresse devant lui. Il a beau fuir, pagayer de toutes ses forces, puis s’évanouir, le petit garçon ne se débarrassera pas du squelette avant d’avoir compris ce que celui-ci est venu lui enseigner…
Il y a huit ans que Chen Jiang Hong a eu l’idée de cet album, intrigué par un dessin traditionnel chinois du VIIe siècle sur lequel un squelette manipule une marionnette d’enfant-squelette devant un petit garçon qui les regarde paisiblement, tandis que, derrière lui, sa mère est terrifiée. Peu à peu, nourri aussi par des contes, il a trouvé son histoire qui illustre de façon profonde cette grande vérité de la philosophie chinoise : la vie et la mort sont comme les deux côtés de la même main. Les enfants, qui sont de grands sages, acceptent bien plus volontiers cette idée que les adultes…
« Ce jour-là, nous avons créé une entreprise qui s'appelait Enterrements SA. Nous allions faire les plus beaux enterrements du monde et rendre service à tous ces malheureux animaux morts qui gisaient par terre. Le travail d'Esther, ce serait de creuser. Moi, j'écrirais les poèmes. Et Lolo, lui, pleurerait. »