Thème « conditions de vie dans les villes »
Le quartier de Belsunce, à Marseille. Ses immeubles délabrés, ses scooters, ses poubelles renversées et son City stade tout neuf. Depuis son inauguration, le mini terrain de foot est fréquenté H24 par tous les jeunes du quartier. Seul Enzo, qui habite à côté, refuse d’y mettre les pieds. Ce n’est pas qu’il déteste le foot, au contraire, mais il ne supporte pas ceux qui y jouent, ces footeux au QI d’huître qui passent leur vie à s’insulter. Le jour où Ilyes et Ali parviennent à l’entraîner au City, ça ne loupe pas, Enzo se retrouve au pire poste du monde, celui de gardien. Et là , surprise ! Il s’avère doué, très doué, pour arrêter les buts…
Ça fait des mois que les Boucans réclament un capitaine. Ou une, bien sûr. Solée a posé sa candidature, et à son avis, elle a toutes ses chances. D’ailleurs, si le coach, monsieur K, veut la voir aujourd’hui, toute seule, c’est sûrement pour lui annoncer sa nomination. Mais alors… pourquoi chausse-t-il ces lunettes qui lui font des yeux énormes ? Et pourquoi fait-il la grimace ? Son chien Zizou est encore malade, ou quoi ? Une chose est sûre : Mr K n’a pas sa tête des bons jours… Soudain, Solée a du mal à respirer.
Ali ne pense qu’au foot. Du matin au soir, il pense match, but, marquage… Et le lendemain, il recommence. Plus tard, il sera une star du foot, une sorte de croisement entre Messi et Mbappé. Mais en attendant, il a un problème, et ce problème s’appelle monsieur K. Le coach des Boucans, son équipe de foot à 5. Depuis qu’il est tombé amoureux, on dirait que le foot ne l’intéresse plus. Et au lieu d’entraîner ses joueurs, il leur cuit des beignets et des brioches… Ali a besoin d’entraînement, pas de brioches (même si elles sont délicieuses). Alors il n’a pas le choix : il va devoir secouer monsieur K. Ou le remplacer. Oui, mais comment ?
Saïd a aimé le travail bien fait, la langue française et ses richesses, les dictionnaires, la beauté sous toutes ses formes. Il a aimé être un bon élève. Mais c'était avant. Il y a longtemps. Il y a un an. Avant le collège Camille-Claudel, la foule hurlante de ses mille deux cents élèves, le racket, la fatigue, le mépris et la haine de ceux qui veulent tuer tout ce qui est beau. Au collège, Saïd a changé. Ce n'est pas qu'il ne veut plus réussir et s'en sortir. Il le veut toujours, de toutes ses forces. C'est juste que, des forces, il en a de moins en moins. Tout seul, il sait qu'il n'y arrivera pas. Alors il s'accroche à ce qu'il peut : une sortie à Paris au musée d'Orsay, un tableau qui représente des fleurs blanches sur un fond noir, son ami Antoine qui baigne dans la culture, le caractère d'un prof qui ressemble à l'acteur de Mission impossible... Sauver Saïd de l'échec et du désespoir, est-ce vraiment mission impossible ?
Dans mon quartier, depuis pas longtemps, il y a une vieille dame avec des vêtements bizarres, les cheveux sales, qui pousse un caddie : une clocharde. Elle fait peur et je me demande comment elle vit, comment elle s’appelle... La maîtresse et mes parents voient bien que quelque chose ne va pas. Mais je n’ose pas leur dire que je l’ai vue s’écrouler et que je crois qu’elle est morte.
Lili ne peut pas aller en colo avec ses frères. Elle passera ses vacances à Saint Denis chez tata Denise, l'oncle Jo, et ses sept cousins. C'est une grande famille qui fait beaucoup de bruit. Mais l'oncle Jo est silencieux et il passe ses journées à regarder par la fenêtre un terrain vague. « Ma pauvre Denise », disent les voisines. « Dieu nous protège », répond tata Denise. Un jour, l'oncle Jo disparaît. Lili attend son retour et voit sur le terrain vague une porte qui avance toute seule.
C’est terrible ce qui arrive à Samir. Nadia, la meilleure voyante de la cité de la Victorine, lui a tiré les cartes. Elle lui a prédit qu’avant six mois, il aurait risqué sa vie pour sauver un ami et serait devenu un héros. Certains seraient très satisfaits à la perspective d’un avenir aussi brillant, mais Samir, le silencieux et timide Samir, ne se voit pas en héros. Il décide de tout mettre en oeuvre pour que la prédiction de Nadia ne puisse pas se réaliser. Pour commencer, il lui faut absolument fuir ses amis. Mais peut-on vraiment échapper à son destin ?
Minuit-Cinq a dix ans. Tout le monde l'appelle Minuit-Cinq. Même lui a oublié son vrai prénom, Antonin. C'est pareil pour sa sœur Bretelle et leur meilleur ami Emil. Tous les trois ont deux problèmes dans la vie : comment trouver à manger quand on n'a pas un sou ? Comment trouver un coin au chaud quand le vent glacial de décembre balaie la ville de Prague ? Mais pour le moment, la grande affaire de ce Noël, c'est le collier perdu de la princesse Daniela Danilova. Elle a promit une belle somme d'argent à celui ou celle qui le lui retrouvera. Nos trois vagabonds de la vieille ville se demandent s'il n'y aurait pas quelque chose à faire...
Le 22 octobre 1958, à Buenos Aires, une jeune fille, prénommée Elena, envoie un appel au secours à une amie. Elle lui dit qu’on est en train d’empoisonner son père et que, s’il meurt, elle est certaine d’être la prochaine victime. Quarante ans plus tard, une autre jeune fille, Inès, achète une robe en organdi jaune dans un magasin de vieux vêtements… et découvre la lettre désespérée d’Elena, dissimulée dans l’ourlet de la robe. Le message n’est jamais parvenu à sa destinataire. En cachette de ses parents, qui ne prennent pas du tout cette histoire au sérieux, Inès décide de retrouver la trace d’Elena en se faisant passer pour une apprentie journaliste. C’est ainsi qu’elle rencontre Amparito, une femme qui n’a peur de rien et qui a travaillé autrefois pour la famille d’Elena. Elles vont mener l’enquête ensemble. Car elles sont persuadées qu’il y a eu meurtre. Et si le terrible destin d’Elena a été scellé il y a quarante ans, les assassins, eux, sont toujours en vie.
Basile sait que de nombreux migrants passent dans la région. Il a entendu parler des camps et des trafics, des jeunes gens qui s'accrochent sous les camions et en meurent parfois. Il sait tant et tant de choses qui le concernent si peu ! Tout change lorsqu'il croise quatre garçons dans une gare désaffectée. Ils sont à cran, ils se cachent, la police les cherche depuis qu'ils ont fui le centre pour mineurs isolés.
Quand l'un d'entre eux se fait enlever par des passeurs, Basile n'a plus le choix. Il s'embarque dans une nuit sans fin à la recherche de ce garçon qu'il ne connaît pas, cet étranger, prisonnier de la mafia.
Mohammed-Ali et sa bande sont en terminale. Margaux quitte sa banlieue pour intégrer un lycée du centre parisien : elle se confronte à l’écart de niveau de vie, au milieu social dans lequel évoluent ses nouveaux camarades. Sa banlieue lui manque, son amitié avec Lina est bousculée. Zako poursuit sa formation dans les montagnes du Jura. Aimée a interrompu sa formation au centre de foot de Marseille pour venir prendre soin de sa mère malade et de sa soeur à la maison. Sara met fin à sa relation avec Mohammed-Ali, qui croyait que c’était pour la vie. Il se rapproche d’Aimée… Ilyès va-t-il se sortir du trafic de drogue pour être irréprochable aux yeux de Mariama ? Sofiane sera-t-il pris dans l’engrenage de la violence qu’il a lui-même déclenchée ? Dans la rue, sur les ronds-points, les Gilets jaunes bloquent le pays. La société bouge, se révolte, et interpelle les jeunes adultes qu’ils sont devenus.
Jeff et son frère Norbert ont trouvé un fugitif dans la cave de leur immeuble. Est-ce un migrant ? Un criminel en cavale ? Un malade mental ? Impossible à dire. L’homme est étrange, il a la peau trop blanche, les yeux sans pupilles, et il ne s’exprime qu’en faisant claquer sa langue. Il semble traqué, mais il refuse de s’éloigner de la tour où habitent les deux frères. Comment vont-ils le cacher alors que l’immeuble, voué à la démolition, sera détruit dans quelques semaines ?
Lila s’envole pour Tokyo avec dans son sac une urne contenant les cendres de son frère Krimo qu’elle transporte clandestinement, bravant divers interdits. Si elle entreprend ce long voyage, c’est pour respecter les ultimes volontés de ce dernier, tué alors qu’il tentait d’échapper à la police, une nuit à Grigny. Mais Krimo n’était pas un délinquant, il essayait seulement d’aider leur aîné à tous les deux, Redouane, accusé d’avoir trempé dans une sale affaire de drogue et incarcéré depuis. Heureusement, dans son périple Lila peut compter sur les conseils d’Adel, qu’elle a rencontré à l’aéroport, un jeune génie aussi maladroit qu’attachant, par ailleurs grand spécialiste du Japon et de sa culture. Réussiront-ils à échapper à la mystérieuse silhouette qui les traque depuis leur départ de Paris ?
Ils ont souvent tout perdu, famille, travail, maison, raisons de vivre, ceux qui arpentent le hall de la gare de Lyon sans espérer partir nulle part. Ils ont tout perdu et ils n'attendent plus rien. Parmi eux, il y a la vieille, élégante dans sa misère, cheveux coiffés, habits bleus. Ses copains de galère, Max, Henri, Élie, Céline. Ses combines et ses confidences avec Yvonne, la dame pipi. Ses trouvailles quotidiennes dans les poubelles garnies par les gavs, les nantis, les inconscients. Sa boîte à sucre, boîte aux secrets, aux souvenirs de la vie d'avant. Une routine comme une autre. Jusqu'au jour où la vieille aperçoit une toute jeune fille sur un banc. Elle est différente. Fragile. Elle semble regarder quelque chose intensément, à l'intérieur d'elle-même. Puis elle se lève. Et la vieille reconnaît son pas. Un pas perdu.
En Italie, durant l’été, Lotta rencontre Domenico dans un cours de théâtre. Son cœur s’embrase, mais Domenico, impliqué dans une action militante, doit fuir. À Londres, Ellie rêve d’une autre vie, loin, très loin de sa famille recomposée et de l’insistance des garçons. À Marseille, l’Ours écrit des morceaux de rap pour s’échapper de sa cité, quand un de ses amis meurt à la suite d’un contrôle policier. Partout, il suffirait d’une étincelle pour que tout flambe.
New York, Lalie n’y est jamais allée. Elle n’a même jamais osé en rêver. C’est trop beau, trop loin, trop cher. Alors, quand Piotr lui propose de l’y accompagner, elle est prête à tout pour saisir cette chance. À tout ? Non. Car il y a des choses qu’on ne peut accepter. Des contreparties qu’on ne peut pas donner. Et maintenant la voici dans la rue, face aux regards de travers et aux mille dangers de la nuit, avec une seule obsession : rester éveillée. Résister. Tenir debout.