Collection Archimède
Avec un moteur en feu, l'hydravion a dû opérer un amerrissage forcé sur la côte nord-ouest du Canada. Tandis que son père bricole et appelle les secours, Jessie et son copain amérindien George explorent la forêt et découvrent des totems abandonnés. Bientôt, un autre hydravion arrive à la rescousse. Tout le monde à bord ! Il suffit de se serrer. Mais les passagers sont un dangereux grizzli endormi et le directeur de zoo qui l'a acheté. L'ours se réveille. Il va falloir amerrir à nouveau et Jessie va devoir prendre les commandes. Heureusement, les hydravions, ça la connaît. Elle est née à bord de l'un d'eux, il y a onze ans…
L’histoire de la famille de Léa et Théo est liée de près à celle du vélo, et c’est à l’occasion d’une promenade au parc en compagnie de leur grand-père qu’ils vont le découvrir. L’arrière-grand-père des enfants, marchand de cycles et mécanicien, a aussi été un grand champion, mais ce n’est pas tout.
D’autres ancêtres ont joué un rôle crucial dans l’évolution des « deux roues ». Comment le pédalier a-t-il été inventé ? En quoi consistait ce sport oublié, le cycle-balle ? Les « manèges à bicyclettes » ont-ils vraiment existé ?
Au fil du récit de leur grand-père, les deux enfants traversent toute l’histoire du vélo, de la draisienne au Vélib’ en passant par le grand bi et la « bicyclette de sécurité » !
1532. Le conquistador Pizarro est en route avec 180 hommes armés vers la ville inca de Cajamarca. Il vient rencontrer l’empereur Atahualpa, mais ce qu’il cherche vraiment, c’est à lui prendre son or, dont on dit qu’il coule à flots. En quelques jours, les Espagnols auront soumis et massacré les Incas, qui étaient pourtant 80 000 à les encercler. Que s’est-il passé? Grâce au destin de Manco, jeune paysan des Andes, nous suivons de près toutes les étapes de ce drame. Victime d’un accident en montagne, recueilli par la troupe de Pizarro, enrôlé comme porteur, Manco nous permet d’assister à l’entrevue des chefs, après nous avoir fait découvrir les moeurs de son peuple et son organisation exemplaire, détruite en quelques mois par le feu et la variole.
Angostura, au bord de l’Orénoque, 13 juin 1800. Fils d’une esclave, séparé de sa mère à 5 ans, Pablo est devenu le souffre-douleur de ses demi-frères et n’a guère d’espoir de mener une vie meilleure, quand deux savants européens font escale dans son village. Humboldt et son ami Bonpland traversent l’Amazonie pour dresser l’inventaire de sa faune et de sa flore. Ils remarquent vite la curiosité naturelle, l’esprit vif et les dons pour le dessin de Pablo, et l’emmènent avec eux. En forêt, le garçon sauve la vie de Bonpland. Pendant la traversée vers Cuba, lors d’une tempête, il met à l’abri leur bien le plus précieux : un herbier géant. Galvanisé par leur confiance, Pablo renoue avec son rêve de gosse : retrouver sa mère…
Quand les propriétaires du falaj (le canal d’irrigation de la palmeraie) ont commencé à se disputer parce que l’eau manquait, Aqil s’est porté volontaire pour aller quérir Abou Hâroûn, le Maître de l’eau, un savant qui parcourt le pays, prêt à apporter son aide aux villageois en cas de besoin.
Depuis que ses parents sont morts dans un fleuve de boue, Aqil cherche la paix. Mais il a une autre raison de partir à la rencontre du vieux sage. Passionné par les étoiles, il a des questions à lui poser sur le mystérieux cadran que lui a laissé son père. Comment s’en servir ?
Quand enfin il trouve Abou Hâroûn, celui-ci l’avertit : l’étude des astres et du firmament peut prendre toute une vie. Ça tombe bien : Aqil a la vie devant lui !
Avec Claude, son frère aîné, Nicéphore Niépce a commencé par mettre au point un moteur à explosion, le pyréolophore. Puis ils ont tenté de perfectionner les grandes eaux de Versailles, la culture de l’indigo, la lithographie… Mais le projet qui tient le plus à coeur à Nicéphore, c’est une boîte, inventée au IVe siècle avant Jésus-Christ, qu’on appelle la camera obscura. À l’aide de la science, de la chimie et du soleil, il est en train d’inventer ce qui ne porte pas encore le nom de photographie. Le monde n’en sait rien encore. Mais Clarisse, la fille des domestiques de la maison, elle, est dans la confidence…
Paul est venu passer les grandes vacances 1891 chez sa cousine Marie, au bord de la mer Baltique. Leur passion commune ? Fabriquer des cerfs-volants, et les envoyer dans le ciel. Cet été-là , ils ont même construit une montgolfière miniature pour leurs poupées, mais peinent à la faire voler… quand, soudain, une créature bizarre, un oiseau géant, passe en planant au-dessus d’eux. Intrigués, ils le suivent et tombent sur… un homme. C’est Otto Lilienthal, un savant génial. Il va partager avec eux ses secrets, au point de faire d’eux des pionniers de l’aéronautique, Marie Marvingt et Paul Tarascon.
Léa et Théo avaient bien envie de passer la journée à la plage, mais leur tante en a décidé autrement. Elle profite de leur passage pour leur faire partager sa passion : l’archéologie. Tout près, des scientifiques fouillent la Caune de l’Arago. C’est une grotte extraordinaire où a vécu, il y a 450 000 ans, l’Homme de Tautavel, l’ancêtre de Néandertal. Il leur suffit de voir un moulage du crâne humain trouvé là en 1971 pour que l’imagination des enfants se mette à galoper. Soudain, ils voient, comme s’ils y étaient, le clan qui peuple la grotte, ses outils, ses coutumes, et une partie de chasse aux rennes avec pour rivale… une lionne des cavernes.
L’été 1943, les Allemands ont décidé de décrocher toutes les cloches des églises d’Europe pour les fondre et fabriquer des obus ou des chars d’assaut avec le métal récupéré… C’en est trop. Parmi les résistants, des familles toutes simples s’organisent dans l’ombre et accomplissent des exploits sans violence. Pauline et Henri appartiennent à l’une d’elles. La cloche de leur village porte le numéro A-VIII-547. Ils ont décidé de partir en expédition pour la récupérer sur le quai où ils croient qu’elle est entreposée avec les autres. Pendant ce temps, leur maman coud un drôle de pyjama pour leur père, prisonnier. Elle aussi a son petit secret…
On peut se perdre en considérations savantes sur le rôle du livre documentaire de jeunesse, et sur les qualités que celui-ci doit avoir pour éveiller l’attention des enfants sur le monde qui les entoure. On peut surtout regretter l’absence d’une étude générale consacrée à ce genre dédaigné par la critique, en dépit du succès qu’il rencontre auprès de son public. Mais on peut aussi, de façon plus positive, présenter une brève sélection des quelques albums phares qui jalonnent l’histoire du documentaire. C’est l’objet du présent ouvrage, étant entendu qu’on a choisi de s’intéresser au documentaire à caractère narratif, signé d’un auteur seul, plutôt qu’au livre parascolaire, le plus souvent œuvre collective intégrée à une collection.
1798. Depuis que l’armée du général Bonaparte a chassé les anciens maîtres du Caire, les mamelouks, la ville se transforme. Les palais sont investis par les savants qui accompagnent l’expédition d’Égypte. Parmi eux, l’un des plus originaux, Geoffroy Saint- Hilaire, 26 ans, est arrivé avec une véritable ménagerie, en cages et en bocaux… Nabil, le jeune esclave du cheikh al-Bakrî, l’un des grands sages de la ville, se met à fréquenter le cabinet de curiosités du naturaliste, au point d’y trouver sa vocation : il veut devenir taxidermiste ! Le hic, c’est qu’il ne peut pas quitter son premier maître comme ça, d’autant plus que Sélim, le fils du cheikh, est aussi son ami…
Depuis sa passion d’enfant pour les petits soldats de plomb, Thibaud Guyon aime jouer à explorer les coulisses des exploits historiques, des grandes aventures, et braquer sur elles un oeil naïf. Ici, c’est non seulement un petit garçon mais un Égyptien, dont le pays est envahi par les Français, qui porte sur les savants de l’expédition de Bonaparte un regard curieux. Nabil, son héros, a vraiment existé.
Thibaud a trouvé sa trace dans le journal de Geoffroy Saint-Hilaire, dont le journaliste et romancier Robert Solé cite de nombreux extraits dans son livre Les savants de Bonaparte.
Jeanne, fille d’une couturière, n’aurait jamais de quoi se payer une entrée au fameux cirque Fernando, boulevard Rochechouart à Paris. Pourtant, elle va avoir l’occasion d’assister aux répétitions, de voir à l’oeuvre les clowns et les chevaux et même de devenir l’amie de Victor, un clown débutant. Par quel moyen ? En allant livrer un tutu neuf en soie à Miss Jenny, l’écuyère. Dans les gradins, un peintre discret croque ce qu’il voit. C’est Georges Seurat. Mais, au secours ! Pendant que Jeanne le regarde dessiner, quelqu’un vole le tutu. Au cours de leur enquête entre le Moulin- Rouge et le Moulin de la Galette, Jeanne et Victor vont découvrir Paris et les secrets des touches de couleur de Seurat.
Rome, été 80. L’empereur Titus est au plus bas dans l’estime de ses sujets. Pour y remonter, après une série de malheurs, dont le moindre n’est pas le grand incendie qui a détruit la ville, il décide d’offrir au peuple cent jours de somptueux jeux du cirque. Les défilés d’animaux et les combats de gladiateurs se tiendront dans le flambant neuf amphithéâtre Flavien, qui n’est autre que le Colisée. Mais, dans cette période inquiète et violente, la ville fourmille de complots. L’un d’eux vise justement Vérus, l’un des plus célèbres gladiateurs de tous les temps. Il va falloir l’ingéniosité et l’intrépidité de deux petits marchands de fruits ambulants, Octavius et son amie Antonia, pour déjouer la machination…
À la verrerie de Goetzenbruck, dans le nord des Vosges, le travail est rude mais magique. Tout au long de l’année, la fabrique expédie ses fameux verres de montre et de lunettes aux quatre coins du monde. En cette veille de Noël, c’est plus beau encore : les souffleurs façonnent boules et pommes de pin pour la décoration des sapins. Deux jeunes débutants, Charles et Stefan, vont avoir le droit, cette année, de pratiquer le « bousillage », c’est-à -dire de fabriquer des objets pour eux-mêmes avec du verre fondu, et de manier pinces et mailloches. Ils vont même avoir le privilège d’entrer avec le père de Charles dans l’atelier d’argenture, où le chimiste oeuvre en secret à transformer les boules en miroirs…
Cette île était un paradis terrestre sans humains. Une famille de loups, des cerfs, des oiseaux, des insectes, des rongeurs, des végétaux en abondance. Un écosystème complet, une harmonie sauvage en équilibre. Mais un jour, les cinq louveteaux trouvent un radeau échoué sur le rivage et montent dessus pour jouer. Ils dérivent. Pour les rattraper, leurs parents nagent et tous se retrouvent sur la rive d’en face. Dans l’île désormais privée de loups, les cerfs prolifèrent et le déséquilibre s’installe peu à peu. Trop peu de végétaux, plus assez de lapins ni de souris, donc trop de renards et de hiboux. Partout la famine sévit. Heureusement, certains hivers sont si froids que l’eau gèle : si les loups pouvaient en profiter pour retraverser, et que tout recommençait comme avant ?
Une petite fille s’ennuie, trop seule dans l’appartement familial. Son père, imprimeur, vient d’acheter de nouvelles machines et doit travailler dur, ainsi que sa femme. Un chat blanc s’inquiète, perdu dans les rues après le déménagement de son maître, le peintre Félix Vallotton, membre du groupe d’avant-garde des Nabis. Mais le hasard fait bien les choses. Le chat gratte à la porte de la petite fille. Après des jours d’hésitation et d’enquête, elle se décide à rapporter l’animal à son propriétaire. Elle l’ignore encore, mais une formidable récompense l’attend : elle va fournir un travail très bien payé à son père et procurer un excellent imprimeur-graveur au peintre ! Et peut-être aussi gagner un chat bien à elle ?